Le représentant des opposants à M. Touati et membre du bureau national du front national algérien (FNA) M. Lamine Osmani a indiqué qu'en ne reconnaissant pas les conclusions du troisième congrès tenu à Tipasa, le ministère n'a fait qu'"appliquer la loi". Dans une déclaration à l'APS, M. Osmani a affirmé que le congrès "ne répondait pas à de nombreux critères fondamentaux ce qui confirme son illégitimité", à l'instar de "la non convocation des membres du bureau et du conseil nationaux", ce qui a conduit, selon lui, le ministère de l'intérieur à "appliquer la loi et à refuser ses conclusions". M. Osmani, membre de l'Assemblée nationale populaire a déclaré avoir déposé le 17 juillet dernier auprès du ministère de l'intérieur et des collectivités locales une demande pour la tenue d'un congrès extraordinaire du parti sur la base de l'article 43 du statut qui exige la signature des deux tiers des membres du conseil national, précisant "n'avoir reçu aucune réponse à ce jour". "175 signatures sur 207 ont été recueillies jusque-là pour la tenue d'un congrès extraordinaire", a-t-il ajouté, ce qui répond, selon lui, au quorum légal, précisant que 9 membres sur les 11 que compte le bureau national ont signé le communiqué qui appelle à la tenue de ce congrès. Les opposants de M. Touati, a-t-il poursuivi, demandent "le respect du réglement intérieur du front" qui a "dévié de son processus politique du fait des comportements unilatéraux du président du parti". M. Osmani a appelé à la présentation du rapport financier et moral et à "la restitution des fonds à leurs propriétaires qui ont été contraints de payer pour le financement de la campagne électorale lors des dernières législatives".