« La direction de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) n'est toujours pas informée des raisons qui ont conduit les conducteurs de train à se mettre en grève», a indiqué hier le directeur des Ressources humaines de l'entreprise, Noureddine Dakhli, dans une conférence de presse au siège de l'entreprise à Alger. La direction générale de l'entreprise a affirmé qu'aucun conducteur de train n'a été licencié, encore moins l'agent qui a été à l'origine d'un incident survenu en août 2011 à l'entrée de la gare de Corso, dans la wilaya de Boumerdès. Le conducteur en question devra passer le 3 octobre prochain en commission de discipline pour «faute grave» dès lors qu'il était tenu de circuler dans la zone où il se trouvait à, au maximum, 30 km/heure. Or ce dernier circulait à 103 km/heure, a conclu la commission d'enquête mise en place et qui a conclu à l'entière responsabilité du conducteur. A la direction générale de l'entreprise, l'on suppose simplement que ce mouvement de grève déclenché mardi par les conducteurs de la région du Centre est motivé uniquement par une information erronée (licenciement du conducteur) ou simplement pour faire pression sur la commission de discipline qui siègera le 3 octobre prochain. Sur ce point, la direction de l'entreprise a déploré que les travailleurs se mettent en porte-à-faux contre les règlements. L'entreprise n'a été destinataire d'aucune revendication socioprofessionnelle et cela «ne peut aucunement arranger les choses pour voir plus clair», a soutenu le DRH de l'entreprise. Il précisera au passage que les salaires et indemnités des travailleurs de l'entreprise ont été améliorés du simple au double dans les 4 dernières années et idem en ce qui concerne leurs conditions de travail. Quant au suivi du mouvement de grève, le conférencier indiquera que la région d'Alger a connu un taux de suivi de 75%, comme il existe aussi un petit mouvement à Oran. Dans les autres régions d'Annaba, Béjaïa et Constantine, les trains circulent normalement. Bien que la SNTF a diminué ces rotations, les déplacements sur les villes d'Oran, de Constantine et Annaba sont maintenus autant que la circulation des trains de banlieue d'Alger (El-Affroun et Thenia) est maintenue mais avec moins d'intensité.