Suite au débrayage déclenché ce mardi par les conducteurs de locomotives de la région d'Alger, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a adressé, dans un communiqué de presse, de vives réprimandes aux protagonistes de la grève ainsi qu'aux grévistes, déplorant ce mouvement, provoqué sans «aucun respect» des procédures légales et réglementaires. Dans ce communiqué envoyé à notre rédaction, la direction de la SNTF a attesté «qu'aucune revendication n'ait été formulée» par les grévistes. Cependant, et selon la même source, ce mouvement serait «lié» au licenciement d'un conducteur de locomotive, responsable d'un accident ferroviaire. A ce propos, la SNTF a tenu à «démentir» formellement une telle information, en précisant «qu'aucune mesure disciplinaire» n'a été prise à l'encontre de cet agent du fait que la commission de discipline ne devra examiner son cas que le mercredi 3 octobre 2012. A rappeler qu'une commission d'enquête a été mise en place juste après l'accident ferroviaire survenu le 22 août 2011 au PK 39 de la ligne Alger-Constantine (entrée de la gare de Corso). Cette enquête a conclu à la «responsabilité» pleine et entière de ce conducteur de train. Selon le communiqué, ce conducteur circulait à une vitesse de 103km/H, alors qu'elle était restreinte à 30km/H. Cet accident avait causé la mort d'un cheminot, chef de train, ainsi que blessé 45 voyageurs, en plus de dégâts matériels importants. La SNTF ne tolérant pas une telle situation préjudiciable pour ses clients ainsi qu'à ses employés, toutefois elle dit rester «ouverte» à tout dialogue constructif.