A l'inverse de la magnificence qui avait caractérisé l'ouverture de la 7ème édition du Festival national du théâtre comique de Médéa, dédiée cette année au regretté Hassan El-Hassani, la cérémonie de clôture, en cette soirée de dimanche dernier, a été malheureusement bien triste et morose. Une grande tristesse planait, en effet, dans cette magnifique salle de spectacles de la maison de la Culture Hassan El-Hassani de Médéa à la suite de la disparition de l'ancien Président Chadli Benjedid, précédé par celle du chanteur compositeur Mohamled Boulifa et qui avaient suivies celles du jeune homme de théâtre Amine Youcef Ettoumi, de Médéa, décédé d'un arrêt cardiaque, à la veille de la cérémonie de clôture, après avoir assisté à toutes les activités et notamment aux huit pièces théâtrales officielles. En l'absence donc, des autorités officielles, suite au deuil national, mais en présence du représentant de la ministre de la Culture, du commissaire de ce festival, des responsables du secteur de la Culture, dans la wilaya de Médéa, de nombreux acteurs et actrices de théâtre professionnel, venus des quatre coins du pays, cette cérémonie de clôture de la 7ème édition aura, quand même, fait salle archicomble où avaient pris place également les membres de toutes les troupes théâtrales, les animateurs des journées d'études ainsi que les participants aux différents ateliers liés au théâtre. Une cérémonie de clôture très sobre et réduite à sa plus simple expression qui a débuté par la lecture de versets coraniques, l'écoute de l'hymne national et l'observation d'une minute de silence à la mémoire des trois disparus. Suivra un film documentaire sur l'ancien président Chadli Bendjedid qui avait inauguré la maison de la Culture Hassan El Hassani, au mois de décembre 1981. Ce sera ensuite aux cinq membres du jury d'être honorés avant la lecture des recommandations issues de cette 7ème édition. Vinrent ensuite et finalement les résultats tant attendus de la bouche de la grande comédienne, Bahia Rachedi; des résultats qui, il faut le souligner, ont été loin, très loin même de faire l'unanimité. Les décisions du jury restant cependant souveraines et irréversibles. Une 7ème édition dont le premier prix, celui de «la Grappe d'Or» a été décerné à la «troupe culturelle et artistique El-Afrah» de Médéa pour sa pièce «Tabib raghm ânnou», une adaptation de «Le médecin malgré lui», du dramaturge français Molière de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673). Cette troupe de Médéa qui a également remporté le prix de la meilleure interprétation féminine, décerné à Ghazal El-Eulmi et du meilleur second rôle masculin pour Hicham Meghriche. Quant aux autres prix, ils ont été décernés au grand comédien Abdelhamid Rabia pour le meilleur texte (Ouazir ou rabii k'bir) de la troupe Port Saïd d'Alger, au scénographe Abdelghani Chentouf (Babor ettouar), du théâtre nouveau des Issers de la wilaya de Boumerdès, au réalisateur Lotfi Bensbaâ (iftiradh ma hassala fiîlan) du théâtre régional d'Oum El-Bouaghi alors que le prix du jury a été décerné à cette même troupe du T.R. d'Oum El-Bouaghi. Quant aux prix de la meilleure interprétation masculine et du meilleur second rôle féminin, ils ont été décernés respectivement à Hicham Kerkah, de la troupe du théâtre régional d'Oum El-bouaghi, et Amel Benamara (el-Mouchaâoued) de la troupe El-Anouar de Boumerdès.