Après la grande mosquée d'Alger, l'autoroute est-ouest et les chantiers de l'AADL, les Chinois vont s'attaquer prochainement à l'Opéra d'Alger. Au cours de la visite d'inspection au site réservé à sa réalisation, sur une superficie de 1800 m2 à Ouled Fayet, ce mardi, et à la demande de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, le président de la délégation chinoise composée de représentants du ministère de l'Industrie et du groupe Beijing, la société chinoise chargé du projet, a déclaré qu'il était disposé à examiner les propositions algériennes concernant la formation technique de la main d'œuvre locale. Mme Toumi avait appelé la partie chinoise à accorder aux Algériens l'opportunité d'une formation technique pour diriger l'opéra dans ce domaine. Pour cela, elle a demandé à ce qu'un groupe de jeunes techniciens soit reçu au célèbre opéra de Pékin pour s'enquérir sur place du mode de fonctionnement ainsi que d'acquérir de l'expérience consolidée par une formation technique lors de la réalisation du projet. Estimé à 30 millions d'euros, l'Opéra d'Alger, dont l'idée de réalisation remonte à 2006 lors de la visite de M. Bouteflika en Chine, est un don du gouvernement chinois. Les délais de réalisation sont estimés à 24 mois. La demande algérienne vise à profiter de l'expérience chinoise dans ce domaine et dans d'autres pour s'adapter avec les grands projets de l'Etat. Le 7 septembre 2011, le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels de l'époque, El-Hadi Khaldi, estimait plus que nécessaire d'adapter davantage les spécialités professionnelles avec les grands projets de l'Etat. Le secteur a accordé la priorité à la formation de la main d'oeuvre dans les domaines du bâtiment, la pêche, l'hôtellerie, le tourisme, l'entretien des routes et l'agriculture au service des grands projets du pays. Grâce à cette politique, a dit M. Khaldi, 87,5% des diplômés des centres de la formation professionnelle ont été intégrés facilement dans le monde du travail tandis que 12,5% ne sont pas parvenus à décrocher un emploi. La convention-cadre sur la mise en place d'un partenariat dans les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP), signée le 27 septembre de la même année à Alger entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et la Société chinoise de construction «China State Construction ENGRG. Corp. LTD», installée en Algérie depuis 1982, s'inscrivait en droite ligne de cette stratégie. Deux secteurs investis par les Chinois, avec notamment la réalisation de l'autoroute est-ouest et les marchés gagnés dans le bâtiment, avec 20.000 logements pour le présent quinquennat, où la main d'œuvre spécialisée nationale a fait et fait toujours grandement défaut. Cette convention assurera ainsi le placement des stagiaires des établissements de formation professionnelle dans les chantiers assurés par l'entreprise chinoise. Elle renforcera également la nomenclature nationale des spécialités de formation et d'enseignement professionnels à travers l'amélioration, l'actualisation et l'adaptation des programmes pédagogiques et des spécialités enseignées dans les CFPA. Cet engagement entre les deux parties ouvrira la porte aux professionnels chinois et d'avoir un avis critique sur les programmes du secteur de la formation professionnelle et à l'effort national de formation. Pour rappel, plus de 30.000 travailleurs chinois sont présents en Algérie et la CSCEC collabore avec plus de 300 entreprises algériennes, permettant la création de 15.000 postes de travail directs. Par ailleurs, en juillet dernier, une convention de partenariat pour le développement des filières de formation du bâtiment et de l'urbanisme avait été signée entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et vise la création de 30.000 postes d'apprentissage annuellement pour le secteur du bâtiment.