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Le ministre de l'Intérieur français parle de convergence de vues : Paris et Alger «d'accord sur l'essentiel»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 10 - 2012

« A partir du moment où nous sommes d'accord sur ces deux objectifs, l'intégrité du Mali et la lutte contre le terrorisme, nous sommes d'accord sur l'essentiel.» C'est ce qu'a répondu, hier, le ministre de l'Intérieur français à une question sur « les convergences » de vues entre l'Algérie et la France au sujet de la crise au Mali et dont il a fait part à son arrivée samedi soir à Alger. Dans une conférence de presse qu'il a animée hier au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger à quelques minutes de son retour sur Paris, Manuel Valls a fait savoir à cet effet qu'il s'était entretenu avec le président de la République, le 1er ministre, avec Ould Kablia et le MAE et « le 1er point, a-t-il dit, c'est l'intégrité du Mali et la nécessité pour ce pays de retrouver cette intégrité et sur le soutien évidement à un processus qui permet au pouvoir malien, au pouvoir institutionnel, d'imposer progressivement cette intégrité, et dans le dialogue avec le Nord et notamment avec les Touaregs ». Le deuxième élément, a-t-il ajouté, «c'est la lutte contre le terrorisme, les Algériens ont payé un lourd tribut au terrorisme et tous ceux qui dialoguent avec eux doivent être capables de faire leur, l'expérience des Algériens». Il déclare alors que «ce déplacement était de ce point de vue là extrêmement utile».
Manuel Valls n'a pas omis de rappeler, implicitement, les efforts de la France pour convaincre le Conseil de sécurité de prendre des résolutions qui conforteraient sa persistance à régler la crise au Mali par la voie militaire. «Je veux saluer le fait que la diplomatie algérienne ait apporté son soutien à la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui doit beaucoup, comme vous le savez, aux initiatives diplomatiques de la France », a-t-il précisé en référence à la résolution 2071 prise jeudi dernier, accordant à la CEDEAO 45 jours pour clarifier son plan d'attaque militaire dans Nord-Mali. C'est donc pour le ministre de l'Intérieur français, «ce qui dans un 1er temps marque clairement la volonté de voir un processus politique au Mali pour permettre à la fois la possibilité pour ce pays de récupérer son intégrité et en même temps l'ouverture d'un dialogue politique avec le Nord et avec les Touaregs, et en même temps l'affirmation très nette de tout refus du terrorisme». Le ministre a beaucoup insisté sur ces deux points d'accord majeurs entre nos deux pays. Une fois « cette convergence » confirmée, «après, le reste, c'est une question de dialogue, de temps et d'acceptation du processus tel qu'il a été définit par le Conseil de sécurité des Nations unies», pense le responsable français. Pour Paris alors, «chaque chose en son temps», dit son ministre de l'Intérieur. Il conclut sa réponse à la question en notant que «la détermination de la France à lutter contre le terrorisme, vous la connaissez, nous la partageons avec nos amis algériens». C'est, à ses yeux, l'essentiel qu'il a acquis durant les 24h qu'il a passé à Alger. «Je retiens de ce déplacement, ces deux points d'accord et cette convergence de vues», a-t-il dit.
«NOUS AVONS DE NOMBREUSES CONVERGENCES»
Le ministre français parle en même temps de «nombreuses convergences de vues qui existent entre nos deux pays et la volonté d'accroître nos relations dans bien des domaines, économique, de l'industrie, de la coopération entre la police, la gendarmerie, dans la sécurité civile, les mouvements, la relation humaine, montrent combien nous travaillons ensemble». Manuel Valls estime que sa visite à Alger lui a permis d'avoir des entretiens « exceptionnellement fructueux ». La relation entre l'Algérie et la France - j'en doute pas un seul instant, explique-t-il - « rentre dans une nouvelle étape qui sera bénéfique pour les deux pays, les peuples algérien et français ». Il ajoute que « les différents entretiens sur la coopération entre nos deux ministères, les entretiens que j'ai eus avec d'autres ministres, avec le 1er ministre, avec le président Bouteflika ont été utiles et m'ont aidé surtout comme l'avait fait Laurent Fabius, il y a déjà quelques mois, à bien préparer le voyage d'Etat du président de la République, François Hollande, début décembre ». Il pense que «ce sera un voyage important et qui concrétisera évidemment cette nouvelle étape». Interrogé sur ce qui a été dit sur l'accord de 1968 réglementant l'établissement des ressortissants algériens sur le sol français, Valls a affirmé que l'accord en question a été évoqué durant cette visite ainsi que « toutes les questions, sans tabous, sans langue de bois, dans un langage très direct, avec la volonté de bâtir ensemble l'avenir ». Il affirme que « l'accord de 1968 existe, il est là, donc il ne s'agit pas de le remettre en cause, ni de revenir là-dessus ». Il explique à cet effet que «tout ce qui peut être en revanche amélioré et faciliter les choses à travers la mise en place de la commission qui ne s'est pas réunie, ira évidemment dans le bon sens ». Pour lui, « le dialogue, la bonne volonté sont des éléments tout à fait essentiels pour avancer. A partir de là, nous trouverons à chaque fois des solutions lucides, réalistes, mais qui sont la démonstration que cette amitié n'est pas une question de discours mais qu'elle se met concrètement en pratique dans les faits. » Valls fera savoir qu' «avec le 1er ministre, nous avons beaucoup parlé de jeunesse de nos deux pays, de leur attente et du fait que cette relation doit être un atout, une force pour ces jeunesses. Pour la France, c'est une force que d'avoir une jeunesse franco-algérienne qui bâtit des ponts économiques, culturels, d'amitié entre les deux pays ». Le ministre français a eu aussi à aborder avec les responsables algériens la nouvelle politique de la France sur comment faciliter l'accueil des étudiants, les relations économiques, notamment des jeunes responsables de PME. « Nous devons avancer comment cette relation doit s'appuyer sur la dynamique et la force de cette jeunesse », a-t-il dit.
«IL NE FAUT PAS EN FAIRE UNE MONTAGNE»
A propos des propriétés immobilières des Français en Algérie, Valls a déclaré que «nous avons convenu que beaucoup de choses avaient avancé et que techniquement, on pouvait encore avancer à travers le travail de nos administrations d'une manière plus générale, de nos ambassades». Il note qu'il a eu à aborder cette question samedi, à la résidence de l'ambassadeur de France à Alger à l'occasion de sa rencontre avec la communauté française établie en Algérie. «On pourra déblayer les questions qu'on peut traiter parce que je sais que c'est une attente qui existe». Dahou Ould Kablia, qui était aux côtés de Valls, a tenu à apporter des précisions au sujet des propriétés immobilières. «Il ne faut pas en faire une montagne, il s'agit de moins d'une vingtaine de cas connus, qui sont déjà traités, au niveau des relations et des contacts entre les services du MAE et ceux du ministère de l'Intérieur français». Il souligne que «ce sont des choses qui sont, à mon avis, simples à régler et qui n'ont pas besoin qu'on entre dans un contexte politique pour les régler». Le ministre de l'Intérieur algérien a ajouté aussi qu' «on a parlé des jeunes enfants issus de mariages mixtes qui sont gardés tantôt en France au détriment du partenaire qui se trouve en Algérie ou en Algérie au détriment du partenaire qui se trouve en France». Il a fait savoir à ce sujet que «nous avons décidé que les justices des deux pays tranchent et qu'en tout état de cause, la décision qui sera prise, tant en France qu'en Algérie, sera exécutoire par le pays où résiderait cet enfant». Pour DOK, «ce sont des questions qu'on a à peine abordées». Et qu'en tout état de cause, «la visite de M. Valls est une visite beaucoup plus à caractère politique que technique. Nous avons des équipes du ministère de l'Intérieur qui travaillent de longue date avec celles françaises, un comité de pilotage qui été créé et qui n'a pas été installé. M. le ministre de l'Intérieur s'est engagé à ce qu'il se réunisse avant la fin de l'année, ce sont en plus des problèmes de caractère consulaire que politique».
«NOUS AVONS BESOIN DE LA PAROLE DE L'ALGERIE»
Valls a eu aussi à répondre à une question sur la responsabilité de la France dans la détérioration de la situation sécuritaire dans la région. «Il faut éviter toute simplification sur les causes que vous appelez l'embrasement dans le nord du Mali, il y a des causes propres qui ne sont pas nouvelles au Mali même», a-t-il dit. «Il y a des conséquences de la situation en Libye, il y a l'argent de la drogue, l'argent des prises d'otages, comme vous le savez, tout cela a créé un contexte particulièrement périlleux vu la place que ces groupes terroristes ont prise, l'action qu'ils mènent, les menaces qu'ils profèrent, et surtout qu'un Etat, le Mali, qui est aujourd'hui amputé d'une part très importante de son territoire», a-t-il précisé. Le ministre de l'Intérieur français a conclu sa conférence de presse par ce rappel : «La relation entre la France et l'Algérie est souvent décrite comme passionnelle et que souvent on attend ou on souligne davantage les problèmes qui existent, mémoire, difficultés sur la relation humaine, sur les déplacements, moi je retiens exactement le contraire, elle est passionnelle oui parce qu'il y a de la passion entre les amis, c'est normal, elle est forte surtout, elle nous oblige pour le présent et pour l'avenir. Et sur tous les dossiers au fond, on a besoin moins de discours et de mots que de se mettre en œuvre sur les grands dossiers techniques (…) et que maintenant on trouve des solutions, à chaque fois par un travail au niveau des administrations et par l'installation de commissions qui sont mises en place mais qui n'ont pas été réunies. Sur le plan économique, je ne doute pas d'un état fructueux dans bien des échanges, pour les déplacements, c'est par la volonté politique que nous pourrons avancer».
Il estime que «sur les grands dossiers diplomatiques, la France a besoin de l'expérience du président Bouteflika et de la parole de l'Algérie, de sa connaissance du terrain, de cette région, c'est la capacité que nous aurons ensemble à avancer et à trouver ensemble la meilleure des solutions». Avant de répondre aux questions des journalistes, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a déclaré que son homologue français a eu deux jours d'entretiens en aparté, élargis plus tard aux deux délégations. «Ils ont porté sur les questions qui relèvent de nos prérogatives en tant que ministres de l'Intérieur, tout ce qui a trait à l'organisation et à l'ordonnancement de la vie publique, du service public, surtout de la sécurité, de la coopération bilatérale entre les deux ministères, notamment le soutien pour réorganiser l'administration, l'aide aux élus, les services et les missions des collectivités locales, les relations d'établissement et de circulation des personnes, d'échanges d'expériences pour déboucher sur un partenariat entre les deux principaux services de sécurité, police et gendarmerie et protection civile. Valls a eu, en outre, des entretiens avec le MAE, celui des Affaires religieuses et Wakfs et de l'Industrie. Il a été reçu hier en fin de journée par le président de la République.


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