Comme chaque année, à l'approche de l'Aïd El-Adha, la disponibilité du mouton sur le marché ainsi que le prix auquel il sera cédé dominent l'actualité du citoyen. Les pères de famille, qui ne prêtent aucune attention à cette question durant le reste de l'année, commencent à s'y intéresser de plus près à mesure que l'échéance de l'achat approche. La certitude, c'est qu'il n'y a aucune inquiétude à se faire concernant l'offre, 78 points de vente de cheptel ont été fixés pour accueillir les maquignons et les animaux seront en nombre largement suffisant pour satisfaire la demande. Quant au prix du mouton, il est de loin plus élevé que celui de l'année dernière, si l'on se fie à certains indices. Aussi à cinq jours de l'Aïd El-Adha, les commerçants «saisonniers» investissent déjà les rues et les artères de la ville d'Oran. Ils proposent, depuis quelques jours déjà, toutes sortes de produits en rapport avec le rituel du sacrifice de l'Aïd El-Adha. Les ruelles marchandes et les marchés de la ville d'Oran foisonnent de jeunes et de moins jeunes spécialisés chacun dans un créneau. A M'dina Jdida, à la rue Maupas (Saint Eugène), au marché de la rue de la Bastille et autres coins de la ville, ces jeunes exposent leurs marchandises, essentiellement du charbon, des couteaux, des barbecues traditionnels (brasero), entre autres. Si certains d'entre eux ont jeté leur dévolu sur la vente de charbon, d'autres proposent tout l'attirail du parfait boucher ou «égorgeur de mouton», c'est selon, avec la gamme complète de coutellerie et des accessoires indispensables au sacrifice. Une troisième catégorie s'est reconvertie, pour cadrer avec l'événement, en apprentis rémouleurs, très sollicités d'ailleurs par les citoyens désireux d'accomplir eux-mêmes ce rituel. Selon les vendeurs et certaines ménagères, les prix des produits ont connu une hausse par rapport à l'année dernière. Cette hausse varie entre 15 et 25 dinars pour les couteaux, 10 et 15 dinars pour le charbon et entre 50 et 100 dinars pour les barbecues. Et comme chaque année, à l'approche de l'Aïd El-Adha, des troupeaux de moutons sont parqués dans des terrains vagues et des garages transformés à l'occasion en marchés de bétail. Bien que cette pratique est interdite. En outre, les vétérinaires seront mobilisés durant les deux jours de la fête dans les abattoirs et les lieux d'égorgement. Les services vétérinaires de la DSA renforcent le contrôle du cheptel pour prévenir la propagation des zoonoses parmi la population. Les vétérinaires privés de la wilaya ont été mobilisés par l'inspection vétérinaire pour contrôler l'état de l'élevage de bétail au niveau des exploitations agricoles. L'inspection vétérinaire s'emploie rigoureusement dans les différents sites d'abattage formel pour s'enquérir de l'état de santé des ovins destinés au sacrifice. Une série de mesures ont été prises pour réglementer cette activité à l'intérieur du tissu urbain et inciter les maquignons, venus des régions intérieures, à respecter les règles édictées en matière d'hygiène, de vente, de qualité et de santé du cheptel. La direction du Commerce devra aussi mettre en place un dispositif pour lutter contre l'abattage clandestin.