L'ambiance est au grand jour avec ses embouteillages et sa foule attentionnée faisant le coude-à-coude dans les marchés pour aiguiser leurs ustensiles du sacrifice, à savoir les diverses sortes de couteaux et autres outils servant à l'abattage. Les vendeurs occasionnels sont nombreux à étaler toute la panoplie d'outils nécessaire pour le sacrifice des moutons. Ces derniers déambulent à longueur de journée dans les rues, aux environs des marchés littéralement envahis par les clients. De même, des dizaines de rémouleurs ambulants envahissent les marchés, à Boumaâti, et ils sont grandement sollicités en cette occasion. «Je dirais qu'à l'approche de l'Aïd El Adha, beaucoup d'activités font leur apparition qui profitent cette occasion pour se faire un peu d'argent dont les rémouleurs de couteaux font partie et installent leur attirail et leurs meules au coin de la rue», nous dira un client rencontré à Boumaâti. Et d'ajouter : «Une fois l'immolation du mouton achevée, ce métier disparaît pour toujours.» Bottes de foins éparpillées au bord des routes : la capitale se transforme en une série d'étables pour bétails A l'approche de l'Aïd El Adha, la capitale connaît un nouveau commerce et de nouveaux points de vente, des maquignons, éleveurs et revendeurs venant un peu partout, et qui envahissent les rues pour exposer leurs cheptels dans des terrains vagues ou dans des hangars et autre garages loués. Il faut dire que la capitale s'est transformée en étable pour bétails. Sur les routes manant à Ouled Fayet, Birtouta, Baraki, Khraïcia et El Hamiz, plusieurs points de ventes éparpillés au bord de la route. Des troupeaux de moutons et de nombreuses bottes de foin proposées par des vendeurs vêtus de kachabia venant des régions de l'intérieur, et un nouveau décor est planté dans la plupart des villes de la capitale avant l'Aïd El Kabîr.