Si l'on voit où se trouve le GCM, on est bien obligé d'émettre des doutes sur le fameux slogan qui veut «que les grands clubs ne meurent jamais». D'autres anciens glorieux clubs sont tombés dans l'anonymat des divisions inférieures, et le Ghali est en train de prendre le même chemin. Sinon, comment expliquer cet inexorable déclin de ce club qui a enfanté de grands joueurs et qui était sous la coupe de remarquables dirigeants et de très bons entraîneurs ? Même en division inter-régions, un palier guère reluisant, le GCM ne fait plus peur à personne. La défaite de trop a été consommée ce week-end, face au CC Sig, qui est loin d'être un foudre de guerre. Après cinq journées seulement, le GCM se retrouve avant-dernier aux côtés du MB Hassasna et, surtout, à huit longueurs du leader, la JSM Tiaret. Les supporters, actuellement très déçus, s'aperçoivent que le soi-disant bon recrutement, les stages bloqués et les séances en biquotidien se sont avérés que du «tape-à-l'œil», à tel point que de nombreuses équipes à petit budget viennent gagner à Mascara et sont bien mieux classées. Pour tenter de parer au plus pressé, la direction a opté pour le «fusible» le mieux indiqué, l'entraîneur. Exit donc Kadaoui. Bekakcha est annoncé comme son successeur, avant qu'on parle de Yliès. Et puis finalement, c'est Bekakcha qui prend les commandes. Il serait injuste d'imputer aux entraîneurs ces contre-performances, car le mal se situe ailleurs. Les observateurs sont d'accord pour dire, qu'en limogeant l'entraîneur, les dirigeants sont allés vite en besogne. Ils pointent du doigt le dysfonctionnement flagrant à tous les niveaux. A la faiblesse d'un effectif très limité, il faudra ajouter l'incohérence d'un comité dépassé par les évènements. La grogne des supporters est palpable. Désemparés par cette série de défaites, ces derniers estiment que les dirigeants actuels doivent céder la place à des gestionnaires peut-être moins fortunés, mais plus lucides et plus intransigeants. De leur côté, les pouvoirs publics, qui ont accordé des moyens au club, n'admettent pas cette situation et exigent plus de sérieux et d'engagement. Ce déclin, les Mascaréens en général ne peuvent en pâtir et cela éveille les consciences. Concrètement, les fans exigent la tenue d'une AG extraordinaire qui est, selon eux, la seule alternative pour remettre sur orbite un Ghali actuellement moribond. Pour ce club, et bien que le championnat n'en soit qu'à son début, le compte à rebours a déjà commencé. A Mascara, on a du mal à voir que le haut du tableau est occupé par des formations moins prestigieuses, certes, mais certainement mieux gérées. Au GCM, et c'est le moins que l'on puisse dire, il y a le feu en la demeure.