Le problème de récupération des huiles usagées se pose toujours. Bien qu'une taxe de 12.500 DA par tonne de lubrifiant mise sur le marché ait été instaurée par décret, en vigueur depuis 2006, (taxe versée au fonds de la dépollution et de la protection de l'environnement), les opérateurs qui génèrent ces huiles, notamment les stations de vidange et les concessionnaires se plaignent de problèmes de collecte. Chaque année, 160.000 tonnes de lubrifiants sont mises sur le marché, mais seulement 10 à 11%, soit environ 16.000 tonnes, sont récupérés. Le reste est stocké. Selon des gérants de stations de lavage et de vidange, ces derniers possèdent toujours des stocks d'huiles usagées dans des fûts où dans des fosses de récupération. Il s'agit de quantités énormes d'huiles qu'ils ne savent pas où mettre. Ces huiles ont un impact néfaste sur l'environnement et sur les nappes phréatiques. Selon un spécialiste, un litre de lubrifiant peut couvrir 1.000 m2 d'étendue d'eau visible à l'œil nue. Selon les services concernés, jusqu'à présent aucun cas de déversement dans la nature n'a été signalé, sachant que toutes les stations de lavage et tous les opérateurs générant des huiles usagées doivent être équipés de réservoirs de récupération, la loi sur la protection de l'Environnement prévoit des sanctions à l'encontre de tout contrevenant. L'ex wali d'Oran avait exigé des stations de lavage de s'équiper de pièges à huile. Il a ajouté qu'«en collaboration avec la direction de l'Environnement et la DRAG, un délai sera accordé aux stations de lavage pour se doter de ces équipements. Une fois le délai expiré, des sanctions allant jusqu'à la fermeture seront envisagées». Malheureusement, une grande partie des stations ne se sont pas dotées de ces équipements. A son intervention sur les ondes de la Chaîne 3, lors de l'émission «Impact», une responsable de l'autorité de récupération des hydrocarbures a indiqué qu'actuellement «Naftal est la seule société désignée pour la collecte des huiles usagées. Avec la mise sur le marché de plusieurs marques de lubrifiants, la collecte et devenue plus pénible pour Naftal». L'intervenante a ajouté que Naftal a acquis de nouveaux équipements destinés à la récupération et à la collecte. Elle a affirmé que les huiles récupérées sont exportées pour un but de régénération. «Depuis la mise en place, en 2004, d'un décret qui permet l'ouverture du marché aux opérateurs qui veulent investir dans le créneau de la récupération et la régénération de ces huiles, une seule demande a été déposée au ministère de l'Energie», a-t-elle conclu.