Le problème de récupération des huiles usagées se pose toujours, avec beaucoup d'annonces mais peu de résultats. Les actions initiées par les pouvoirs publics, depuis les années 80, n'ont en fait rien apporté de plus, ni obtenus à ce jour des avancées significatives. Pour tout dire, le secteur privé non plus ne s'est pas beaucoup engagé dans ce domaine. Bien qu'une taxe de 12.500 DA par tonne de lubrifiants mise sur le marché ait été instaurée par décret, et ce depuis 2006 (taxe versée au fonds de la dépollution et de la protection de l'environnement), les opérateurs qui génèrent ces huiles, notamment les stations de vidange et les concessionnaires, se plaignent de problèmes de collecte. Les systèmes de récupération des huiles usagées, au niveau des stations-service et leur collecte dans des bacs de stockage à grandes capacités, situés au niveau des terminaux portuaires, n'ont pas eu le résultat souhaité. Bien que ces huiles, aient un impact néfaste sur l'environnement et sur les nappes phréatiques (un litre de lubrifiant peut couvrir 1.000 m² d'étendue d'eau visible à l'œil nu), certaines stations de lavage ne sont pas équipées de filtres à huile et continuent de déverser les lubrifiants dans les réseaux d'assainissement. Une vaste campagne visant les stations de lavage et de dégraissage automobile, a été lancée l'année dernière à Oran. L'opération intervient, alors qu'un constat alarmant a été fait, à savoir : Le rejet dans les canalisations des eaux usées ou directement dans la nature, de produits polluants et toxiques tels que les lubrifiants, les graisses, les cambouis usés, etc.) L'autre constat, est que les 350 stations-service implantées dans les 26 communes d'Oran, ne respectent pas le cahier des charges, qui régit ce type d'établissements. Dans ce contexte, toutes les stations de lavage et tous les opérateurs générant des huiles usagées, doivent être équipés de réservoirs de récupération. Toutefois, selon des gérants, les stations de lavage et de vidange possèdent toujours des stocks d'huiles usagées dans des fûts ou dans des fosses de récupération. Il s'agit de quantités énormes d'huiles, qu'ils ne savent pas où mettre. Le réseau de distribution de Naftal, avait été chargé de faire le plus dur en procédant à la récupération des huiles de vidange des véhicules et celle des huiles industrielles dans les usines concernées. Cependant, avec la mise sur le marché de plusieurs marques de lubrifiants, la collecte est devenue plus pénible pour Naftal, car la récupération des huiles des autres opérateurs n'est pas la première mission de Naftal. Aussi, pour des raisons diverses, notamment le peu d'adhésion des opérateurs concernés, le taux de 10% de récupération a rarement été dépassé. Il est à rappeler, dans ce registre que 11 stations avaient été fermées il y a deux ans, pour manquements graves en matière d'impact sur l'environnement et 24 autres ont été mises en demeure de se mettre en conformité avec à la clé des délais précis, sous peine d'être fermées. Pour mémoire, les 11 stations évoquées ont reçu la notification de cesser immédiatement leurs activités du fait de la pollution qu'elles généraient et des effets sur l'environnement de proximité dont elles étaient la cause. Les motifs invoqués sont, défaut d'équipements spécifiques de traitement et déversement dans la nature de produits huileux industriels ou nocifs.