Les diverses atteintes à la nature sont multiples dans la wilaya d'Oran. Les pollutions causées par des stations de lavage-graissage et d'autres unités industrielles ne cessent de détériorer le cadre de vie des milliers de citoyens, ce qui a poussé les services concernés à multiplier les opérations d'inspection afin de mettre fin à cet épineux problème. Selon un bilan communiqué par la direction de l'environnement, huit stations de services « lavage et graissage » ont été sévèrement sanctionnées, alors qu'une centaine ont été mises en demeure. Les causes de ces sanctions sont la pollution et le non-respect de l'environnement. En effet, les propriétaires de plusieurs stations de lavage-graissage de véhicules déversent, sans gêne, les huiles lourdes, dont les huiles de vidange, dans la nature. Ces stations étaient dépourvues d'équipements spécifiques pour le traitement des produits huileux industriels comme les lubrifiants nocifs. Ces produits étaient déversés tels quels dans la nature et notamment dans les réseaux d'assainissement. Le problème de récupération des huiles usagées se pose toujours. Beaucoup d'annonces, mais peu de résultats. Les actions initiées par les pouvoirs publics, depuis les années 80, n'ont pas obtenu à ce jour des concrétisations significatives. Pour tout dire, le secteur privé non plus ne s'est pas beaucoup engagé. Bien qu'une taxe de 12.500 DA par tonne de lubrifiant mise sur le marché ait été instaurée par décret, en vigueur depuis 2006 (taxe versée au fonds de la dépollution et de la protection de l'environnement), les opérateurs qui génèrent ces huiles, notamment les stations de vidange et les concessionnaires, se plaignent de problèmes de collecte. Selon des gérants de station de lavage et de vidange, ces derniers possèdent toujours des stocks d'huiles usagées dans des fûts ou dans des fosses de récupération. Il s'agit de quantités énormes d'huiles qu'ils ne savent pas où mettre. Le réseau de distribution de Naftal avait été chargé de faire le plus dur en procédant à la récupération des huiles de vidange automobile dans ses stations et celle des huiles industrielles dans les usines concernées, mais avec la mise sur le marché de plusieurs marques de lubrifiants, la collecte est devenue plus pénible pour Naftal, car la récupération des huiles des autres opérateurs n'est pas la première mission de Naftal. Aussi, pour des raisons diverses, notamment le peu d'adhésion des opérateurs concernés, le taux de 10% de récupération a rarement été dépassé. Un véritable danger pour la santé des citoyens. Notons que les stations de lavage-graissage, classées polluantes, sont implantées au niveau des différents quartiers et zones urbaines. De nombreux citoyens, soucieux de l'état de l'environnement, ne cessent de dénoncer ces dépassements. Dans ce cadre, plusieurs plaintes ont été formulées par les citoyens. Notons qu'un seul litre d'huile moteur usagée peut contaminer un million de litres d'eau potable! Sachant cela, il devient incontournable de s'assurer que ce lubrifiant essentiel à la santé du moteur de la voiture soit bien récupéré après usage. Or, nombreuses sont les stations de lavage et de vidange qui ne disposent pas de filtres et déversent les huiles de vidange directement dans les réseaux d'assainissement ou dans la nature, sans se soucier de la préservation de l'environnement. Pire encore, ces rejets peuvent constituer un danger sur la santé des citoyens notamment lorsque ces stations de vidange se trouvent à proximité des terres agricoles. Ces lubrifiants très toxiques déversés dans la nature peuvent s'infiltrer jusqu'aux nappes phréatiques.