La salle des conférences de la bibliothèque centrale de l'Université Hassiba Benbouali' de Chlef a abrité, les 5 et 6 du mois courant, le premier séminaire international sur les Archives et leur importance dans l'écriture de l'Histoire, organisé par la faculté des Sciences humaines et sociales. Le séminaire avait un caractère international pour la simple raison que des archives concernant notre pays se trouvent à Istanbul pour la période ottomane et en France pour la période coloniale. D'autres se trouvent dans les pays arabes, à l'image de la Tunisie, du Maroc, de l'Egypte, etc. L'objectif est de collaborer davantage avec les institutions de l'Etat et plus particulièrement le Centre national des Archives, pour l'organisation d'autres séminaires traitant de thèmes relatifs aux archives et l'écriture de l'histoire en Algérie. Durant ces deux jours, des animateurs venus de dix établissements universitaires nationaux ainsi que de pays étrangers parmi lesquels le Maroc, la Tunisie, la Turquie, l'Allemagne et la France, en plus des enseignants de l'Université de Chlef, ont animé pas moins de 19 communications, suivies de débats fructueux. Parmi ces communications, nous pouvons citer : «La guerre d'Algérie vue par les étudiants français, entre 1960 et 1962», «La fin de l'eurocentrisme ?» «La guerre d'Algérie et le Tiers monde dans l'ère des décolonisations», «Le rôle de la femme algérienne dans le mouvement national et la Révolution, entre texte écrit et oralité» etc. Le docteur Christoph Kalter, enseignant-chercheur a l'Université libre de Berlin (Allemagne), a animé la deuxième communication citée. Il déclara lors de son intervention que : «l'objectif de ma communication est de démontrer que la décolonisation et plus particulièrement la guerre d'Algérie n'ont pas uniquement transformé la société algérienne mais également la société française. Cela pourrait se vérifier sur plusieurs plans. Celui que j'ai choisi est l'émergence d'une nouvelle gauche anticolonialiste pendant la guerre d'Algérie. J'ai voulu aussi démonter que la guerre a transformé la façon de penser sur les relations entre pays anciennement colonisés et pays colonisateurs. Cette nouvelle façon de penser a permis de remettre en cause l'aspect culturel de la colonisation à savoir: l'eurocentrisme c'est-à-dire une façon de penser qui considère que l'Occident serait le centre et le modèle de l'Histoire humaine». A présent la faculté doit faire le bilan de son premier séminaire international afin de garantir davantage de succès aux autres colloques nationaux et internationaux.