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Des Elliot Ness algériens scrutant les signes extérieurs de richesse, un pur signe de bonne intention !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 11 - 2012

Les riches en Algérie ont beau vivre «cachés», ils n'en finissent pas moins par faire étalage de leurs «bonnes fortunes» par des signes extérieurs qui les «distinguent».
Ont-ils quelque chose à craindre de l'annonce par Karim Djoudi, ministre algérien des finances, de la création prochaine d'un service d'investigation fiscale indépendant de la DGI ? Pas vraiment, expliquent des spécialistes, qui accueillent avec un franc scepticisme ce signe extérieur de «bonne intention» du gouvernement.
L'annonce de la création avant la «fin de l'année» d'un service d'investigation fiscale a fait le buzz et suscité, sur les réseaux sociaux, des commentaires acides. Des Elliot Ness made in Algérie scrutant les signes extérieurs de richesses et demandant des comptes à ceux qui se pavanent dans des voitures rutilantes et s'offrent des villas somptueuses défiant le niveau du revenu officiel, cela fait rêver… sans plus. La plupart restent incrédules sur les chances d'un «nouveau service d'investigation» qui devrait permettre, selon Karim Djoudi, d'agir plus fortement sur les signes extérieurs de richesse en Algérie et d'avoir « une base de calcul de la fortune qui correspond avec la réalité et qui aide à avoir le juste taux d'imposition». Des brigades rattachées directement au ministère des Finances s'adresseront directement aux contribuables en s'appuyant sur différentes sources tels que les services des impôts. Ce nouveau service sera indépendant de la Direction générale des impôts (DGI), il «sera détaché de l'administration fiscale du point de vue de la gestion mais utilisera les moyens de cette administration». Cette «indépendance» à l'égard de la DGI sera-t-elle un gage d'une meilleure performance ? On n'en sait pas plus.
L'INFORMEL, UNE MENACE CONTRE LA SECURITE DE L'ETAT
En Algérie, le système déclaratif est adopté pour le recouvrement des impôts. C'est le contribuable déclare son revenu, les services fiscaux contrôlent ensuite et réajustent (ou redressent) dans le cas de besoin. Pour l'économiste Salah Mouhoubi , l'annonce de Karim Djoudi est une déclaration de bonne intention. «Il l'a fait parce que le phénomène du marché parallèle a pris de l'ampleur à tel point qu'il constitue une menace pour la sécurité de l'Etat. Tout le monde parle des dangers de ce marché. Donc, le ministre a fait une déclaration de circonstance. Mais, nous constatons qu'il existe des contradictions au sein même du gouvernement. Il y a quelques jours de cela le ministre de l'Intérieur a soutenu que l'algérien moyen trouvait son compte dans le marché parallèle. Une manière de légaliser une pratique illégale». Pour Agir sur «les signes extérieurs de richesse», il faut, selon l'économiste, mener une véritable guerre. «Tout le monde pratiquement verse dans le marché parallèle et la corruption», a-t-il dit. Il a cité l'exemple de la hausse de 40 % de l'importation des voitures en Algérie durant les premiers mois de 2012. «N'importe qui peut acheter une voiture sans justifier l'origine des fonds. C'est un moyen de blanchir l'argent, l'argent de la fraude fiscale, de la corruption ! Pour agir sur les signes extérieurs, il faut un autre comportement politique. C'est pour cela que je n'accorde pas une grande importance aux déclarations de Karim Djoudi» souligne Salah Mouhoubi.
DES REGISTRES… MAIS UN QUART DU CHIFFRE D'AFFAIRES DECLARE
Un expert financier, qui a requis l'anonymat, a, pour sa part, estimé que l'investigation fiscale sur les fortunes sera positive si elle est menée d'une manière professionnelle. «Les vérifications qui sont faites par les services fiscaux des pays développés sur les déclarations de revenus et sur les grosses fortunes se basent sur les signes extérieurs de richesse. En France, les services des impôts ouvrent des enquêtes lorsque le train de vie d'un petit contributeur dépasse ses revenus. C'est bien beau de faire des textes, de créer des cellules ou des commissions. Le problème est l'application sur le terrain et le professionnalisme», a-t-il analysé. D'après le spécialiste financier, les personnes qui activent dans l'informel ne peuvent pas «cacher» tout le temps l'argent. «Ils roulent dans des voiture de luxe, font de gros achats, voyagent… Tout cela sont des signes extérieurs de richesse. Les services fiscaux professionnels détectent facilement cela. Dans les pays développés, il existe des services spécialisés sur les signes extérieurs de richesse. Ils savent chercher où se trouve l'évasion fiscale. Chez nous, il faut d'abord recouvrer correctement l'impôt «formel-informel». C'est-à-dire, le cas de personnes qui activent légalement avec des registres mais qui ne déclarent que le quart de leur chiffre d'affaires. A El Hamiz (Est d'Alger), les gros commerçants payent les impôts mais ne payent pas à la hauteur de leur activité Il faut d'abord s'attaquer à cela», a-t-il relevé. Selon Karim Djoudi, l'absence d'une base de calcul bien définie fait que le gros des fortunes en Algérie échappe au contrôle fiscal. «Malgré l'existence de l'impôt sur le patrimoine, qui représente aujourd'hui une part insignifiante dans les recettes fiscales de l'Etat», a-t-il noté.


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