Les fortes pluies et les vents violents, qui ont marqué de nombreuses régions du pays, ont laissé la place hier au soleil, notamment à Oran. Une situation qui devrait durer jusqu'en début de semaine, où il est annoncé le retour du mauvais temps. Hier encore, deux nombreux axes routiers étaient impraticables alors que les services des pompiers, ceux de la gendarmerie nationale et les éléments de l'ANP, étaient toujours sur le terrain pour porter aide et assistance à la population. Mardi aux environs de 16h, trois personnes à bord d'une voiture de type Peugeot 505, ont été emportés par les flots alors qu'ils tentaient de traverser Oued el Guaritate, en furie, à 30 km à l'ouest de Mécheria, sur la RN22, apprend-on auprès de la protection civile. L'intervention des éléments de la protection civile a permis de secourir deux des passagers, tandis que le troisième a été porté disparu et fait l'objet de recherches. Par ailleurs, l'on apprend que des centaines de voitures circulant sur l'axe routier N° 22 reliant Nâama à Tlemcen, étaient bloquées depuis mardi soir par les oueds en crue, du côté de Mekmen Benamar et Laricha. Des éléments de l'ANP et de la gendarmerie, ainsi que les citoyens se sont mobilisés pour leur acheminer des vivres et leur porter aide et assistance. Des établissements scolaires dotés d'internat ont, à leur tour, réservé quelques espaces pour accueillir les familles en détresse. Les populations nomades des régions de Aïn Ben khelil et Galoul, d'après nos renseignements, ont été isolées à cause des Oueds en furie et des pistes impraticables. Les éléments de l'ANP et de la gendarmerie sont à pied d'œuvre pour tenter de leur acheminer les vivres et leur prêter aide et assistance. Dans ces zones, on déplore également des pertes considérables de cheptel. Dans la wilaya de Ain Témouchent, les fortes précipitations enregistrées, ces dernières 24 heures, ont provoqué des infiltrations d'eau au niveau de 108 habitations, ont indiqué mercredi les services de la Protection civile.Les éléments de la Protection civile ont effectué, dans ce cadre, 58 interventions au niveau de plusieurs quartiers et cités des communes de la wilaya, afin de secourir les familles touchées par ces intempéries et évacuer les eaux à l'aide de motopompes, a-t-on précisé. Les agents de la Protection civile sont intervenus notamment au chef lieu de wilaya, à Beni Saf, El Amria, Hassi El Ghella, Hammam Bouhadjar, Ain Arbâa, Malah, Châabet El L'ham, Ain Kihal, Sidi Ben Adda et Oued Sebbah. Toutes ces familles ont rejoint leurs domiciles, une fois les interventions de la Protection civile achevées», a-t-on signalé. Six familles de la commune de Oued Sebbah, dont les maisons sont situées à proximité de Oued Belhadri, qui est sorti de son lit, ont également été secourues. ar ailleurs, 16 personnes, bloquées par les eaux d'un oued à Ain Arbâa, ont été secourues par les agents de la Protection civile qui ont, également, évacué les eaux pluviales ayant inondé six classes de l'école primaire «Medjadji Djillali». Mardi matin, les intempéries du 21 décembre 1981 se sont brusquement réveillées dans la mémoire de beaucoup de marins pêcheurs, croisés au port de Béni-saf. En effet, un cargo de 58m de long, battant pavillon comorien (Iles Comores), a, dans son élan, pour entrer au port de Béni-saf pour se mettre à l'abri du mauvais temps menaçant en mer, terminé sa course sur l'appontement Ouest n°2, un quai situé à l'opposé du chenal. Fort heureusement, aucun bateau ne se trouvait sur sa trajectoire. Deux annexes, deux groupes électrogènes utilisables en mer pour produire la lumière et attirer le poisson, ont été sérieusement endommagés. Le cargo, qui venait d'Oran en direction de Casablanca au Maroc, avait été, nous dit-on, conseillé de rester en mouillage sur la baie d'Oran, en prévision du mauvais temps annoncé. Selon notre source autorisée, le cargo avait dans son réservoir pas moins de 50 tonnes de gasoil. Il était, en effet, 04 h du matin, quand ce cargo fit, ancre jetée, une apparition soudaine au milieu du plan d'eau du port. Aussitôt alertés, les gardes-côtes de Béni-saf se mirent au service de l'équipage -06 marins syriens- pour lui prêter main-forte. Et à défaut de pilote et de remorqueur, c'est le commandant des gardes-côtes, en personne, qui prit les manœuvres de ce navire. Une opération de remorquage de grande ampleur a été nécessaire pour dégager, vers 18h, le cargo sur le quai Nord. Il a d'ailleurs fallu ramener des amarres spécifiques pour cargo, de Ghazaouet et d'Oran. Entre-temps, une cellule de crise multidisciplinaire était mise en place par les gardes-côtes pour prendre en charge cet évènement. Malgré une pluie battante, le spectacle n'avait pas fini d'attirer, durant toute la journée, de nombreux curieux et badauds. Enfin, et toujours selon notre même source, le cargo n'aurait pas eu le temps de solliciter une autorisation d'entrer au port ou encore d'annoncer son apparition. Une enquête a été ouverte.