Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a affirmé, hier à Constantine, que la maison de son parti ne connaît pas et ne reconnaît pas le phénomène de la «chkara», et les listes des candidats qu'il présente aux élections locales dans la wilaya en font foi, «qui sont pour plus de 50% des jeunes et des universitaires, et pour 99% des salariés». Et de souligner, lors du meeting qu'il a animé, hier au palais de la culture Mohamed Laïd El Khalifa, que le défi qu'il y a lieu de relever actuellement se situe surtout au niveau des assemblées locales. En effet, c'est là que se plaint le citoyen de la bureaucratie, du chômage, de l'insécurité et de la fraude. Et le SG du Rassemblement de poursuivre que «60% de ces problèmes peuvent trouver leur solution à l'échelon local. Et les décisions qui y seront prises seront à même de renforcer le développement local, et d'assurer sa continuité, car ce sont les élus des APC qui sont les plus proches du terrain». Et d'ajouter que si les candidats du RND remportent les suffrages du prochain scrutin, le parti mettra en place des mécanismes de dialogue entre les élus des APC et de l'APW, qui se traduiront par un traitement aisé de la plupart des grands problèmes et une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens. Car le Rassemblement, a souligné Ouyahia, a exigé de ses candidats trois engagements : la sincérité, dans le sens du respect de la responsabilité d'élu avec tout ce qui s'en suit, comme écoute permanente envers les citoyens. Ensuite vient l'engagement de solidarité, qui peut faire la différence par rapport à un candidat indépendant, et consiste en une solidarité entre les élus des APC, des APW et du Parlement. Ce qui n'est pas rien, lorsqu'il s'agit de problèmes administratifs à régler en faveur des citoyens. Le dernier engagement concerne le travail dans le cadre de la loi. «Bien sûr, la démocratie exige le pluralisme et nous sommes pour», dira-t-il. Cependant, chaque formation politique a son message, et celui du RND consiste à faire savoir qu'il n'est pas dans l'opposition et travaille dans la légalité et la coopération, ajoute Ouyahia, précisant que toute opposition à l'administration n'aura qu'un effet de retard dans la solution des difficultés des seuls modestes administrés. Le patron du Rassemblement aura parlé longuement auparavant de la marche de l'Algérie et des acquis sur le plan économique, dont il dira que le bilan est grosso modo positif, même s'il reste à traiter le gros problème de la dépendance du pays du pétrole. De même que sur le plan politique, le pays a su garder sa stabilité, malgré le pari de certains sur le «Printemps arabe» et qui ont été déçus. Toutefois, notera-t-il, «cela ne doit pas nous empêcher de renforcer encore la solidarité intérieure, particulièrement lorsque cela a rapport avec le quotidien du citoyen».