Des pluies diluviennes ont mis à nu les carences de la gouvernance, en général, et du bricolage en particulier. Les eaux en furie ayant emporté tout sur leur passage, et notamment les déchets solides exposés devant les demeures, en réalisation ou pour un simple aménagement, ont causé des dégâts matériels importants et furent même à l'origine d'accidents de la circulation. On a signalé le renversement d'un véhicule léger au niveau du carrefour du 5 Juillet et l'affaissement du pont de la cité Cdt Mejdoub en sus des chaussées déchaussées de leur bitume. Des plaques et morceaux de goudron dansaient la valse au milieu des eaux, chassées de leur parcours par divers objets, matériaux et ordures non enlevées, en dépit d'un bulletin météo préventif. La Protection civile, dépassée par les évènements, n'a pu répondre à tous les SOS et a effectué en une journée 45 interventions pour la plupart des inondations de maisons. Le mauvais entretien des avaloirs, des terrasses de logements, des toitures de mosquées et autres établissements a rendu la tâche difficile aux sauveteurs et secouristes, alors que l'Office national de l'assainissement, ayant mobilisé deux brigades, a fait la sourde oreille à quelques appels pour des raisons que nous ignorons, le responsable n'ayant pas daigné répondre à notre sollicitation téléphonique. Avec une pluviométrie de 82 mm, ce qui est optimiste pour l'agriculture et même la santé publique, croit-on savoir, ne l'est guère pour les agglomérations aux trottoirs dénudés et artères rapiécées. «La pluie a confirmé les appréhensions de quelques citoyens ayant dénoncé le rafistolage des opérateurs», rappelle cet usager, contraint d'annuler un déplacement à Bel-Abbès, ou cet autre, isolé de sa famille dans le Sud, car autant la RN6 que la RN92 ne sont praticables, en attendant une amélioration des conditions. «Est-ce que les responsables sauront tirer, en ce mois de novembre, les enseignements de cet avertissement de Dame Nature avant décembre qui augure un hiver inattendu ?», s'interrogent un groupe de citoyens, étonnés par l'ampleur des dégâts, mais soulagés qu'il n'y ait aucune perte humaine. Il faut d'ailleurs signaler laffaissement du pont de Sidi Gacem et Cdt Mejdoub, isolant de ce fait la partie sud de la ville. Les citoyens habitant Cdt Mejdoub et Sidi Zaher sont obligés de faire un détour par Belkecier, ou encore par Daoudi Moussa, carrément. LES BERGES DE L'OUED SAIDA ONT ETE RONGEES PAR LES EAUX EN FURIE METTANT EN PERIL LES DEMEURES SURPLOMBANT L'OUED. LES VICTIMES DES INONDATIONS N'ONT PAS CACHE LEUR IRE ET MANIFESTENT LEUR COLERE CHERCHANT UN GITE POUR L'HIVER.