Sollicité hier alors qu'il se trouvait en pleine préparation du 31e congrès franco-maghrébin de psychiatrie, que Constantine abrite aujourd'hui et demain, le professeur Youcef Merdji, président de l'association franco-maghrébine de psychiatrie et président du comité d'organisation des journées, a expliqué que le concept de «psychiatrie et neurosciences» est nouveau et il regroupe des disciplines relativement récentes et qui sont des disciplines de recherche, à l'instar de la génétique, l'imagerie cérébrale, ou la neuro-imagerie comme l'appellent les spécialistes. «En se développant, ces disciplines aident beaucoup la psychiatrie, notamment au niveau de l'examen du scanner», dira-t-il. A propos du traitement des psychoses, le second thème sur lequel vont plancher les participants aux journées franco-maghrébines de psychiatrie, notre interlocuteur a déclaré que jusqu'à présent, cette pathologie est gérée dans une proportion de 99% par des médicaments; or en matière de maladies psychiatriques, a-t-il précisé, il y a trois traitements : la chimiothérapie, c'est-à-dire par les médicaments, le traitement psychologique et le traitement sociologique. «Depuis pratiquement 15 ans, nous sommes en train de faire des efforts considérables pour développer les psychothérapies chez nous», a affirmé le Pr. Merdji. Organisé par l'association des psychiatres du Constantinois, le 31e Congrès franco-maghrébin de psychiatrie se tiendra les 22 et 23 novembre 2012 au Novotel de Constantine, avec la participation de quelque 200 psychiatres et psychologues venant d'Algérie, de Tunisie, de France et du Maroc, et sera animé par d'éminents spécialistes en la matière. «Cette manifestation, qui coïncide avec le cinquantenaire de notre indépendance, sera une belle occasion pour dresser un bilan objectif sur les «50 ans de psychiatrie algérienne», tout en rendant un hommage aux pionniers de cette discipline en Algérie, comme les regrettés professeurs Belkacem Bensmaïl et Abdelkader Bencharif», a conclu ce praticien.