La coordination des sections syndicales UGTA de la Santé met à exécution ses menaces. Une grève cyclique de trois jours sera observée, chaque semaine, dans les hôpitaux et les EPSP de la wilaya, à partir du lundi 10 décembre en cours, «tout en garantissant le service minimum», a annoncé cette coordination dans un communiqué de presse. Le recours à la grève cyclique a été décidé, dimanche à l'issue d'une AG des secrétaires généraux des sections syndicales UGTA, au siège de la section «Aïssat Idir» (CHUO). Les syndicalistes ont exprimé, lors de cette AG, leur «vif mécontentement face aux atermoiements non justifiés de la tutelle pour la prise en charge des revendications légitimes des travailleurs». Les syndicalistes ont estimé que le recours à la grève est désormais «indispensable» après l'épuisement de toutes les tentatives de médiation avec le ministère de tutelle. La coordination avait adressé, en septembre dernier, une plate-forme de revendications, comportant sept points à la tutelle, rappelle-t-on. Il s'agit de la révision à la hausse du régime indemnitaire des corps communs, la titularisation des contractuels, la promulgation du décret portant sur la prime spécifique de contagion et sa généralisation sur tous les travailleurs du secteur, l'intégration des infirmiers brevetés à la catégorie 10, la généralisation de la prime de garde aux corps communs (infirmiers, ATS et agents d'administration) et la promulgation de l'arrêté interministériel (AIM) des postes supérieurs de responsabilité. «Les postes supérieurs ne perçoivent pas de bonifications ou primes de responsabilité, depuis 2008, ce qui se répercute négativement sur les prestations de service dans les établissements hospitaliers», regrettent les syndicalistes. Les concernés réclament aussi la tenue, dans les plus brefs délais, du congrès de la Fédération nationale de la Santé, dont le mandat a expiré. Les représentants des travailleurs ont aussi sollicité l'intervention prompte du président de la République pour trouver une solution urgente aux revendications des corps communs. «Les corps communs de la Santé ont bénéficié de hausses dérisoires de 17%, alors que les corps des autres secteurs ont profité de hausses, allant jusqu'à 67%. Un ouvrier professionnel, avec 28 ans de service, touche 21.000 dinars seulement, primes et allocations familiales incluses. Pire une femme de ménage, avec plusieurs années de travail, ne perçoit que 9.000 dinars soit la moitié du salaire minimum garanti (SNMG)», dénoncent les concernés. A rappeler que les corps communs de la Santé, dans plusieurs wilayas du pays, en particulier dans la capitale, ont mené ces dernières semaines, des actions de contestation cycliques pour réclamer de meilleurs salaires.