A l'instar des travailleurs du secteur sanitaire de la wilaya de Constantine, ceux d'El Khroub ont observé les deux journées (lundi et mardi) de grève décidée par la coordination des différentes sections syndicales des structures de ce secteur stratégique pour la santé publique. En effet, 6 syndicats d'obédience UGTA représentant le centre hospitalo-universitaire (CHU) et les autres établissements publics hospitaliers (EPH) et ceux de santé de proximité (EPSP) de la novelle ville Ali Mendjeli, d'El Khroub, de Aïn Smara, Aïn Abid, Zigout Youcef, Daksi et Sidi Mabrouk, ont signé l'appel à ce débrayage tout en assurant le service minimum. La plateforme revendicative porte sur 11 points relatifs à leur situation socioprofessionnelle: la révision de la classification, de l'échelle catégorielle, des primes et indemnités, de l'augmentation et de la généralisation de la prime de contagion, le maintien de l'ancien système de retraite, la confirmation des travailleurs contractuels dans leurs postes selon leurs diplômes et leurs compétences, l'abrogation de l'article 87 bis, la formation des travailleurs pour tous les corps, la révision de la classification des infirmiers compétents, le bénéfice des primes de panier et de transport, la promulgation de l'arrêté relatif aux postes supérieurs de tous les corps et, enfin, la célérité dans la promulgation des lois relatives aux établissements de la santé. Les travailleurs déplorent en outre l'absence de dialogue en dépit de la large mobilisation des personnels dans ce débrayage. Pourtant, les pouvoirs publics ont été destinataires de la plateforme revendicative, s'interrogent des syndicalistes qui accusent, par ailleurs, ces mêmes pouvoirs de chercher le pourrissement aux conséquences imprévisibles pour le secteur et pour la santé publique. Il est aussi à déplorer l'absence de structures horizontales des communes et de la wilaya qui sont tétanisées depuis la crise organique affectant la gérontocratie syndicale qui s'agrippe aux appareils syndicaux. C'est dans cette logique qu'est née la coordination de sections syndicales dont certains membres pensent déjà au dépassement du vieux syndicat UGTA, déserté par ailleurs par nombre de travailleurs du secteur.