Deux importantes annonces relatives à la location-vente de logements ont été faites dimanche à l'hémicycle. La première, d'ordre macro, concerne la concrétisation du quota de 23.000 unités, dont a bénéficié Oran dans le cadre du néo-système LPP. La seconde -qui intéresse directement le citoyen- a trait aux démarches administratives pour les souscripteurs AADL. Concernant ce deuxième point, le directeur régional de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) a indiqué que ses services vont commencer incessamment la convocation des anciens souscripteurs au programme de logements location-vente n'ayant pas bénéficié de logements jusqu'à présent. Ces derniers seront reçus sur rendez-vous via internet (par le site www.aadl.com.dz) pour actualiser leurs dossiers. Pour des raisons d'ordre organisationnel, l'opération de réception se fera par groupes de 100 à 150 souscripteurs par jour, a précisé le même responsable. Cette opération concernera exclusivement les bénéficiaires dont la demande n'a pas été satisfaite, notamment les souscripteurs du programme 2001 et 2002. Quant aux nouveaux demandeurs, leur tour ne viendra qu'après l'assainissement par l'AADL du «passif». En principe, l'AADL est «très à l'aise» par rapport à cette nouvelle charge, puisque ce promoteur public vient de bénéficier d'une part de 10.000 logements du quota de 23.000 unités attribué à la wilaya d'Oran, au titre du programme national portant sur 150.000 logements du nouveau segment LPP (logement promotionnel public), dont la quintessence est de permettre l'accès au logement social à plus de citoyens bénéficiaires à revenus intermédiaires (c'est-à-dire des salaires qui ne dépassent pas 12 fois le SNMG avec un crédit bancaire bonifié; alors que dans l'ancien système d'accès, c'était plafonné à 6 fois le SNMG), et qui sera officiellement et physiquement lancé dès le 2e trimestre 2013. A travers l'actualisation des dossiers, donc, l'AADL va procéder à l'assainissement du fichier des souscripteurs et à l'élimination de ceux qui ont déjà bénéficié de l'aide de l'Etat. Des vérifications sont automatiquement opérées pour détecter les «fraudeurs». La nouvelle liste actualisée éliminera également les demandes des fraudeurs qui ont falsifié leurs certificats de résidence, quitte à faire appel aux services de sécurité pour une meilleure fiabilité de l'investigation, conformément à une récente disposition du MICL en ce sens. Le même responsable régional de l'AADL a fait savoir que son agence a déjà entamé les procédures administratives et techniques, dont le relevé topographique et l'analyse géotechnique du sol, en vue de la réalisation du quota de 10.000 logements LPP qui lui a été assignée. Cinq sites ont été choisis pour l'implantation de ces 10.000 unités, situés tous à Bir El-Djir, selon la même source. Un détail qui a fait réagir le wali, qui a donné des directives pour que cet immense parc de logements profite à l'ensemble des citoyens du Groupement urbain d'Oran et ne soit pas une exclusivité pour la seule daïra de Bir El-Djir. «Il faut mettre le paquet dans ce grand chantier de 23.000 logements. Il faut aller très vite. C'est valable pour tous les autres dispositifs et programmes d'habitat ( ). Ce n'est que de la sorte, c'est-à-dire en livrant chaque année un paquet de ceci et de cela, qu'on peut atténuer et diluer l'acuité du problème de logement dans notre wilaya», soutiendra M. Abdelmalek Boudiaf. Dans le même ordre d'idée, et dans un esprit pragmatique, le chef de l'exécutif local n'exclut pas la possibilité de «dessaisir» l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), issue de l'ex-Entreprise du logement familial (EPLF) de la mission, qui lui a été assignée, à savoir de prendre en charge 13.000 logements du quota de 23.000 LPP. «Si l'ENPI sera à la mesure de la charge qui lui a été dévolue, et bien tant mieux ! Mais si ce promoteur en est incapable, alors, je n'hésiterai pas à le décharger de ce quota et à le rajouter à l'AADL», dira le wali sur un ton ferme.