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NOUVELLE DONNE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 02 - 2013

La Tunisie a un nouveau Premier ministre, en la personne de Ali Larayedh, qui était jusque-là ministre de l'Intérieur. Il est, sans surprise, membre du mouvement Ennahda et il a la réputation d'être un modéré. Sa mission sera de chercher à mettre en place une large coalition nationale qui va plus loin que la troïka qui gouverne le pays. C'est une louable intention.
La Tunisie en transition a en effet besoin d'un consensus le plus large possible pour passer à un régime démocratique. Ce consensus doit nécessairement s'appuyer sur le socle intouchable des libertés dont les citoyens tunisiens ont été privés du fait de la dictature. Ces libertés, nul ne l'ignore, sont fragiles sans un Etat fort par la loi et par le respect et l'adhésion des citoyens. Et cela doit être construit par les Tunisiens, ensemble, par une recherche des solutions et non par l'alimentation et l'exacerbation des clivages. L'idée d'un gouvernement technocratique avancée par Hamadi Jebali contre son propre parti et avec l'appui bruyant des courants les plus hostiles à Ennahda était une fausse bonne idée. Elle créait, inutilement, un clivage entre les organisations sociales (patronat - UGTT) et la représentation nationale incarnée par l'Assemblée nationale constituante.
Ennahda aurait aimé reconduire Hamadi Jebali dans ses fonctions de Premier ministre mais il s'était trop enfermé dans son idée. Au point de paraître plus animé par ses ambitions personnelles - supplanter Ghannouchi - que par le souci d'une solution. Qu'est-ce qu'un gouvernement «technocratique» qui ne serait pas l'émanation de la volonté des électeurs tunisiens exprimée dans les élections qui ont donné une représentation nationale ? Un contournement de ladite représentation qui ne pouvait pas même se prévaloir d'être du réalisme. Les adversaires politiques de Rached Ghannouchi et de Moncef Marzouki dans les autres camps, laïcs ou de l'ancien régime, ont vu dans cette idée «technocratique» un moyen de remettre en cause la légitimité de l'Assemblée et donc celle des autres pouvoirs.
Hamadi Jebali leur a donné l'opportunité de tenter la manœuvre. Il a échoué et eux aussi. Cela ne pouvait réussir. Si l'objectif est de stabiliser le pays et de rechercher des solutions consensuelles, mettre hors du coup les élus n'est pas la meilleure manière d'y arriver. On peut critiquer Ennahda - c'est même nécessaire - mais le priver d'être partie prenante de la transition alors qu'il est le parti majoritaire est une grave prise de risque. Il s'agit en fait d'amener le mouvement islamiste à assumer ses responsabilités de parti de gouvernement et non de le mettre hors jeu. Ceux qui ont caressé cette idée, aidés par une presse survoltée qui s'est mise à encenser Jebali au-delà de toute mesure, n'ont pas le sens des réalités.
En choisissant Ali Larayedh, le ministre de l'Intérieur qui s'est retrouvé petit à petit en position de confrontation avec la minorité d'agitateurs salafistes, le mouvement Ennahda a donné le ton. Après avoir fait valoir un «devoir de pédagogie» à l'égard des salafistes, il est désormais dans une ligne de rigueur d'application stricte de la loi. Larayedh de par ses fonctions était sur cette ligne avant Ennahda. Et c'est probablement le sens le plus important de cette désignation : les salafistes qui bafouent les règles communes se verront appliquer rigoureusement la loi. C'est effectivement en assumant clairement son rôle politique qu'un gouvernement peut stabiliser la situation et créer les conditions d'une transition réussie.


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