Tous les responsables sionistes doivent être poursuivis par la CPI pour leurs crimes à Ghaza    Palestine: 144 colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    Manifestations massives dans plusieurs capitales du monde réclamant la fin de l'agression sioniste contre Ghaza    Journée d'étude à Alger sur l'entrepreneuriat en milieu universitaire    Kayak/Canoë et Para-Canoë - Championnats arabes 2024 (1re journée): l'Algérie décroche 23 médailles dont 9 en or    L »importance de la stabilité des marchés pétroliers et énergétiques soulignée    Les cours du pétrole en hausse    Les pratiques frauduleuses de certaines marques de charcuterie dévoilées    Le procureur de la Cour pénale internationale exhorte tous les pays à coopérer sur les mandats d'arrêt    La Chine exprime son soutien au mandat d'arrêt contre Netanyahou et Gallant    Génocide en Palestine occupée : L'OCI salue les mandats d'arrêt de la CPI contre deux responsables de l'entité sioniste    COP29: Le projet final d'accord prévoit "au moins" 300 milliards de dollars par an pour les pays pauvres    Les six nations qui n'iront pas à la CAN-2025    CAN féminine 2024 : L'Algérie dans un groupe difficile en compagnie de la Tunisie    Le huis clos pour l'ASK, l'USMAn, le CRT, et le SCM    Foot/Jeux Africains militaires-2024: l'équipe nationale remporte la médaille d'or en battant le Cameroun 1-0    Conférence sur l'importance de l'expertise scientifique    Arrestation de deux individus pour trafic de drogue dure    Les auteurs du cambriolage d'une maison arrêtés    Timimoun commémore le 67e anniversaire    Générale du spectacle «Tahaggart… l'Epopée des sables»    Irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la francophonie (V)    Tunisie: ouverture des Journées Théâtrales de Carthage    Tlemcen: deux artistes d'Algérie et du Pakistan lauréats du concours international de la miniature et de l'enluminure    Décès du journaliste Mohamed Smaïn: la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Lancement de la seconde phase de l'opération de dotation des foyers de détecteurs de monoxyde de carbone à Jijel et Annaba    Le Front El Moustakbal appelle à la mobilisation nationale pour relever les défis auxquels l'Algérie est confrontée    Kayak/Para-Canoë - Championnats arabes 2024(1re journée): l'Algérien Brahim Guendouz en or    Bourse: Le projet de la nouvelle loi sur le marché financier en cours d'étude    Alger: tirage au sort pour le quota supplémentaire des livrets Hadj    Nâama: colloque sur "Le rôle des institutions spécialisées dans la promotion de la langue arabe"    Mouloudji effectue une sortie nocturne à Alger pour s'enquérir de l'opération de prise en charge des sans-abri    Nécessité de renforcer la coopération entre les Etats membres et d'intensifier le soutien pour atteindre les objectifs    L'ANP est intransigeante !    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Paris joue sur les formes, le Cameroun a fait le boulot : Des millions de dollars versés à Boko Haram contre la libération des otages
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 04 - 2013

Entre cinq et sept millions de dollars ont été versés et 16 membres du groupe Boko Haram ont été libérés en contrepartie de la libération des sept membres de la famille française Moulin-Fournier le 19 avril dernier.
Devant l'afflux des informations en provenance du Cameroun -le journal «L'œil du Sahel» citant des services nigérians donne un luxe de détails- relayées par les médias hexagonaux, le chef du gouvernement français, Jean-Marc Ayrault s'est empressé d'affirmer que la France n'avait pas payé de rançon. «On dit toujours ça après une libération. L'important, c'est qu'ils aient été libérés. Bien entendu, on dément », a déclaré Jean-Marc Ayrault en bottant en touche. Car, si la France, en s'accrochant aux formes et à la «doctrine Hollande», n'a pas versé de rançon…, une rançon a bien été versée. Et des membres du groupe Boko Haram ont été libérés. Qui a versé la rançon ? Une hypothèse faible -car risquant de mettre le gouvernement français en porte-à-faux vis-à-vis de ses engagements- serait qu'elle ait été versée par le groupe GDF-Suez pour lequel travaille Tanguy Moulin-Fournier, le père de la famille enlevée. Une telle hypothèse paraît improbable car le groupe français n'aurait pas pu payer sans un accord formel du gouvernement français qui a pris l'engagement public de ne plus accepter de verser de rançon.
LES REVELATIONS DETAILLEES DE «L'ŒIL DU SAHEL»
Mais que la rançon soit versée par un «non-Français», le président camerounais Paul Biya, est l'hypothèse la plus plausible. C'est d'ailleurs la seule évoquée par l'article remarquablement détaillé de «L'œil du Sahel» qui cite abondamment des sources dans les services de renseignements du Nigeria. Avec une précision de taille, le processus s'est fait avec l'assentiment tacite du Nigeria -qui a dégagé la zone où on a relâché les membres de Boko Haram- et de la France.
En tout cas, aucun des deux pays n'ignorait les tractations menées par des intermédiaires camerounais avec les ravisseurs. Selon le journal, le versement s'est déroulé en plusieurs étapes et selon des circuits complexes. D'où vient l'argent ? Du côté du Nigeria, on n'a aucun doute. L'argent est venu du Cameroun et le Président Paul Biya peut l'avoir décidé par «humanisme», par «calcul politique» afin d'améliorer ses «bonnes relations avec la France et espérer en tirer des dividendes en termes d'image, de réduction de la dette... Il peut avoir été un simple transporteur de valises et que l'argent a été versé par des tiers...». Le sécuritaire nigérian qui s'exprime avec un réalisme cru a noté que «maintenant que l'affaire s'est bien terminée, le plus difficile commence pour nous: remonter la chaîne depuis les bandits qui ont kidnappé les otages jusqu'à ceux qui ont encaissé l'argent ». Formellement, la France peut démentir avoir versé une rançon, il est beaucoup plus aléatoire de démentir l'existence d'une rançon. Le sécuritaire nigérian le dit clairement, le Cameroun, en aboutissant à cette solution, «montre qu'il est capable de résoudre des questions sécuritaires qui se posent sur son territoire, engrange au passage de gros bénéfices politiques, et permet à la France de dissimuler son rôle pourtant déterminant dans cette affaire ».
Les Boko Haram ne sont pas devenus subitement des anges !
Ces informations qui viennent écorner la nouvelle «doctrine de Hollande» de non-versement de rançons -même si formellement la France n'y est pour rien- ne surprennent pas vraiment. Personne ne pouvait en effet imaginer que les ravisseurs ont libéré «pour rien» et «sans contrepartie» les otages français qu'ils ont détenus pendant 60 longs jours. Le groupe Boko Haram réputé brutal et sectaire ne s'est pas transformé subitement en mouvement pacifiste. Il y a bien eu négociations, tractations et contreparties. Les médias français, eux-mêmes, ne pouvaient croire à cette version rose d'une fin heureuse sans que de l'argent ait circulé. Tout le monde attendait le début de révélations et elles tombent désormais, très fortes. Et ce ne sont pas les faibles démentis français qui vont toucher à leur crédibilité. Paris en est en réalité à sauver les apparences. La France n'a pas versé de rançon, c'est probablement vrai. Une rançon a été versée, c'est absolument certain. La France savait, c'est tout aussi certain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.