Au centre d'oncologie, et notamment son unité pédiatrique, Pierre et Marie Curie du CHU Mustapha Pacha d'Alger, il n'y a pas suffisamment de lits pour prendre en charge des malades qui viennent de toutes les régions du pays. Karima, une jeune malade venue de Sétif, dit qu'elle espère «guérir, aller à l'école et que tous les enfants (atteints de cancer) guérissent». Ce témoignage émouvant recueilli par la radio chaîne 3 illustre le cas de ces enfants atteints de cancer, dont le nombre augmente de 1.000 cas chaque année, selon des statistiques du ministère de la Santé. Au CPMC de Mustapha Bacha, le manque de lits est important. Le Pr. Kemssi est catégorique: «Il n'est pas possible de prendre en charge (sur place) tous les malades, on préfère prendre les malades près de chez eux», a-t-elle déclaré. «On ne peut prendre tout le monde à Alger, il y a trop de pression au CPMC», ajoute-t-elle. Quant à la disponibilité des plaquettes de sang, c'est un réel problème. «Pour les plaquettes, c'est peu; il faut des donneurs permanents, les malades ne peuvent vivre sans plaquettes», estime un spécialiste du centre qui dit que les «enfants ont besoin de plaquettes». «Il faut des donneurs permanents, et leur durée (des plaquettes) est de cinq à sept jours», ajoute le même médecin pour qui la disponibilité de ces plaquettes de sang «est vitale». «Je vais faire une opération demain. J'espère guérir et aller à l'école», clame un enfant traité au CPMC, alors que Karima dit «être bien traitée», et qu'elle est venue à Alger car il n'«y a pas de structures» à Sétif. La prise en charge des dizaines de milliers de malades atteints de cancer est devenue une grande préoccupation des pouvoirs publics et une priorité pour les associations de malades. Le nombre des centres spécialisés dans le traitement du cancer devrait augmenter à 22 centres en 2014 dont 5 seront réceptionnés en 2013 et 10 autres en 2014. Ces centres vont s'ajouter aux sept établissements existants outre l'ouverture de 5 centres relevant du secteur privé au cours de 2013. Pour autant, les équipements de radiothérapie enregistrent un grand déficit estimé à 70 appareils, l'Etat s'étant engagé à les acquérir dans les plus brefs délais pour alléger la pression sur les centres existants et permettre à un grand nombre de malades d'en bénéficier. Sur les 40.000 nouveaux cas de cancer, 8.000 seulement bénéficient de la radiothérapie sur 28.000 cas nécessitant une prise en charge par cette technique de traitement. Assurément, la prise en charge de ce type de malades est délicate pour tous.