L'aménagement d'espaces verts à l'intérieur des cités et quartiers de la ville de Tiaret reste l'une des préoccupations majeures de ceux en charge de la gestion de la chose publique, mais les résultats sur le terrain cahoteux de la réalité ne convainquent pas beaucoup de monde. En effet, des militants écologistes et autres défenseurs de la nature tentent de «forcer la main» aux responsables et élus locaux pour faire de la ville Tiaret une giga-cité où il fait bon vivre. C'est, en tous cas, le combat de tous les instants de Chouikhi Lakhdar, un horticulteur et paysagiste, de renom par ailleurs, président de la prometteuse association de développement de l'agriculture de montagne. Pour ce véritable apôtre de la défense de la nature, «il faut absolument penser à donner une main plus verte à la ville, en confiant les travaux à de vrais professionnels», soutient-il. L'absence d'une structure permanente au niveau de la mairie, chargée du suivi et de l'entretien permanent des espaces verts, l'inexistence d'une pépinière horticole, la nécessaire adaptation des arbres, arbustes, arbrisseaux rustiques, et autres plants d'ornement aux spécificités du microclimat local restent pour Chouikhi Lakhdar la première «feuille de route» à mettre en œuvre pour la promotion d'un cadre de vie pour les citoyens, fatigués d'une urbanisation aussi anarchique qu'effrénée. La mort lente de la forêt des pins, une magnifique pinède située au nord de la ville, des jardins publics aussi célèbres que ceux de «Bouscarin», ou encore le «monument aux morts» sont «l'illustration parfaite» d'une reprise en main urgente pour une «renaissance écologique de la ville». De nombreux arbres, comme les peupliers et saules pleureurs, mis en terre, un peu partout dans la ville, meurent à vue d'œil en raison du manque de savoir et de technicité de ceux chargés de leur plantation. L'inculcation d'une véritable culture verte auprès des citoyens et des écoliers reste l'une des solutions-clés pour les villes de demain, à l'image de la nouvelle ville de Z'mala qui «doit être entièrement dédiée à la défense de la nature et la préservation de l'environnement», estime-t-il. La plantation d'arbres et de bosquets pour conjurer l'érosion hydrique et éolienne, et de plants d'alignement rustiques «doivent être la priorité des priorités pour ce nouveau pole urbain de Z'mala», insiste Chouikhi Lakhdar. Grand spécialiste de la nature, cet ex-technicien forestier a expérimenté dernièrement avec succès la culture du safran, une première en Algérie. A l'origine de la création de l'association de développement de l'agriculture de montagne, Chouikhi Lakhdar, avec l'aide d'ingénieurs-agronomes, agriculteurs et représentant de la société civile, milite quotidiennement pour un véritable développement durable en faisant de la protection de l'environnement une «dimension fondamentale du développement tous azimuts que connait la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest.