Le tramway d'Alger a connu, hier, une perturbation du trafic «suite à un arrêt de travail collectif et concerté, sans préavis, par une partie du personnel», a fait savoir la Société d'exploitation des tramways (Setram), dans un communiqué, parvenu à notre rédaction. Un service minimum est assuré par la Setram, afin de garantir la continuité du service public, soutient, néanmoins, la société, qui présente ses excuses auprès de sa clientèle «pour le désagrément occasionné par cette perturbation». L'entreprise du tramway d'Alger n'a pas donné, toutefois, les raisons de ce «débrayage» qui intervient à la veille de la rentrée scolaire où l'affluence des passagers sera, sans doute, très importante. Il faut savoir que ce n'est pas la première fois que les travailleurs de l'Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger), affectés à divers postes pour le fonctionnement du tramway d'Alger, observent une grève pour revendiquer, notamment, la signature de contrats à durée illimitée (CDI). Une grève similaire a eu lieu, en octobre, de l'année dernière et a pris au dépourvu les voyageurs qui ont appris la nouvelle sur les quais des stations tramway. La direction de l'entreprise avait, alors, dénoncé la violation de l'accord-cadre signé entre leur entreprise-mère et la Setram, qui assure, depuis le 1er octobre 2012, la gestion et l'exploitation du tramway d'Alger. Une autre grève de 2 jours a été observée, également, au mois d'avril dernier, par les travailleurs du tramway d'Alger, pour dénoncer ce qu'ils avaient qualifié de «conditions de travail déplorables» et pour revendiquer une révision des salaires et une réduction des heures de travail. Avec cette nouvelle «grève surprise» ce sont encore les citoyens qui vont payer les frais de la mésentente qui existe entre les travailleurs et les responsables de l'entreprise du tramway d'Alger.