La colère a atteint son paroxysme chez les transporteurs affiliés à l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) et à l'Union nationale des transporteurs algériens (UNA). La corporation a prévu de se regrouper en assemblée générale, le 30 septembre prochain à l'hôtel Président, pour décider de la démarche à suivre après le refus de la direction des transports de geler la décision de la mise en fourrière des bus. Cette assemblée va se tenir en présence d'un huissier de justice, a annoncé, hier, le porte-parole de l'ONTA, et un délai sera accordé aux responsables pour surseoir à cette disposition. Si dans un délai de dix jours comme prévu par la loi, aucune réponse allant dans l'intérêt des syndicats n'est apportée, un sit-in sera observé devant la direction des transports pour exiger le gel de la mise en fourrière. Cette coordination UNAT-ONTA dénonce également le mutisme de la direction des transports quant à la prise en charge des revendications des opérateurs. Celles-ci s'articulent principalement autour de la réorganisation du secteur, la définition des nouveaux points de stationnement et autres changements prévus par le nouveau plan de transport. Les professionnels dénoncent le mauvais choix des stations notamment au niveau des échangeurs, la non-création de nouvelles lignes et l'absence de parkings. En signalant ainsi les insuffisances en matière de communication, les transporteurs veulent avoir une copie de ce document afin de s'adapter et se conformer, selon eux, aux changements. Il en est de même pour l'extension du tramway où les exploitants des lignes urbaines ont été surpris de constater que certains tronçons situés sur l'axe de Bir El-Djir ont été fermés pour travaux. Cette situation du moins pénalisante ne peut qu'entraver la bonne coordination pour une meilleure gestion du trafic, estime-t-on. Aucune information n'a filtré pour prévenir ou sensibiliser ces exploitants sur ces réaménagements. En attendant une réponse à leurs doléances, les transporteurs se réuniront prochainement en assemblée extraordinaire, une rencontre décisive pour décider du rassemblement prévu devant la direction des transports et surtout pour exiger le gel de la mise en fourrière et l'application de la réglementation par la commission des sanctions. Ils menacent de saisir la chambre administrative si le sit-in qui sera observé n'apporte pas de solutions concrètes au problème.