Jamais le glorieux GCM n'est tombé aussi bas. A présent, il y a vraiment le feu en la demeure. En tous cas, tous les ingrédients sont réunis pour une catastrophe. Subir une défaite fait partie de la loi du sport, mais ce qui est grave, c'est lorsque les habituels fossoyeurs commencent à faire parler d'eux rendant l'atmosphère irrespirable et électrique dans ce club. Une anarchie sans pareille a marqué la veille du match face au CRB Sendjas, en raison de luttes intestines sans répit. Des clans règnent en maîtres et la guerre des coulisses a provoqué la grogne des joueurs. Une grève de ces derniers a été «étouffée», les entraîneurs sont mécontents, tandis que le directoire est tiraillé et empêché d'accomplir sa mission, à tel point que le président et le trésorier sont sur le point de jeter l'éponge. Les milieux sportifs se morfondent alors que la galerie est partagée face aux agissements des opportunistes qui éprouvent un plaisir à s'ingérer dans la gestion et à s'imposer dans l'opération recrutement. Il faut donc se rendre à l'évidence qu'avec de tels éléments hétérogènes, l'horizon du club s'annonce des plus sombres, car ils anéantissent les bonnes volontés. Le patrimoine des Mascaréens a été accaparé par une «mafia» qui n'a pas encore dit son dernier mot, en préparant d'autres plans diaboliques pour l'assouvissement de certains cercles influents. Ces personnages de l'ombre sont les perpétuels initiateurs et qui propulsent des rumeurs, annonçant des postulants à la présidence. Des noms ont fait le tour de la ville, mais dans le seul but de barrer la route aux compétences, aux figures désintéressées et crédibles, ainsi qu'aux honnêtes gens qui refusent les compromis et les passe-droits. Dans tout cet enchevêtrement d'obstacles, les «chefs d'orchestre» connus sur la place continuent à nourrir l'opinion de mensonges pour détourner l'attention du grand public. Ces fossoyeurs font tout pour avaliser l'intronisation d'un président ou le recrutement d'un joueur et n'ont aucun intérêt à ce que le Ghali ait des assises saines ou qu'il soit géré par des hommes dignes et sincères. Ils font du club leur fonds de commerce. Or, les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens en épongeant les dettes et en octroyant de conséquentes subventions. Hélas, la course à la richesse, le trafic ont débouché sur des confrontations physiques lors d'une AG entre deux bandes rivales qui ont utilisé des armes blanches. Ces réunions sont devenues impossibles et ont provoqué la fuite de toutes les «figures» de la ville. Autant reconnaître que le GCM est à présent un cadavre sur lequel se rassasient les charognards. Cette «anarchie organisée» a contraint à l'instauration d'un directoire que ces mêmes clans contestent pour la simple raison que les vivres leur ont été coupées. Heureusement qu'il existe encore une frange de véritables supporters lucides qui font confiances aux autorités locales et laissent le temps à la décantation, quitte à prolonger la mission du directoire. La population consternée par cette image répugnante est consciente que ces prédateurs ont pris le pli et que l'heure n'est pas à une soi-disant réconciliation. Quoi qu'il en soit, cette conjoncture exceptionnelle interpelle l'Etat, à travers ses structures compétentes, à chasser cette mafia qui empêche tout envol sportif du Ghali.