La Confédération générale du patro- nat (CGP) du BTPH a organisé, hier, au Centre des conventions d'Oran (CCO) «Mohamed Benahmed», une conférence nationale sur le thème de la promotion immobilière, à laquelle ont pris part des promoteurs et des entrepreneurs du secteur du bâtiment de différentes wilayas. La rencontre, selon le président de la Confédération, s'inscrit en prélude à la prochaine tripartie (Gouvernement-UGTA-patronat) qui doit se tenir le 3 octobre prochain. Lors des débats animés de cette rencontre, les promoteurs immobiliers ont soulevé plusieurs contraintes liées à l'exercice de leurs missions, notamment celle ayant trait au volet législatif prévu par la loi 11-04 du 6 mars 2011 régissant les activités de la promotion immobilière. Evoquant le cas précis des projets inscrits dans le cadre du programme de logements promotionnels aidés (LPA), les intervenants ont demandé une révision du prix du logement qui est plafonné par l'Etat, prétextant une hausse des prix des matériaux de construction. Les mêmes sources, qui ont qualifié la loi en question «d'inapplicable», demandent également d'avoir un droit de «proposer leurs propres listes» car, justifient-ils, ils ont des délais à respecter, et les administrations publiques (daïras, communes ) tardent à leur livrer les listes des bénéficiaires. Il est à noter que parmi les points principaux retenus à l'ordre du jour de la prochaine tripartite, celui relatif à la relance de l'investissement et du partenariat. Ce dossier englobera tout ce qui est lié à l'amélioration du climat des affaires, l'accès à l'investissement public et l'encouragement du partenariat aussi bien avec les nationaux qu'avec les étrangers. Dans le secteur du BTPH, par exemple, la politique publique a opté pour une formule de partenariat entre entreprises algériennes et étrangères, notamment espagnoles, italiennes et turques, afin de garantir la qualité, le respect des délais et des clauses contractuelles, la création de nouveaux emplois et la formation de jeunes aux métiers du bâtiment. Les pouvoirs publics semblent cette fois-ci bien décidés à éviter tous les dépassements enregistrés par les promoteurs immobiliers, notamment en matière de tromperie sur la qualité et les surcoûts allant jusqu'au double du prix du logement, imposés aux bénéficiaires.