Les ralentisseurs érigés ces derniers temps sur la route nationale 22, plus précisément au niveau des agglomérations de Sehb, Ghar Boumazza et Habalet ainsi que dans certains quartiers de la ville, irritent les habitants qui ont lancé une pétition et se sont tournés vers le président de l'assemblée populaire communale (APC) de Sebdou. Selon des citoyens qui ont pris attache avec notre journal, l'axe routier de la RN 22 reliant le hameau de Sehb à Sebdou sur près de 4 kilomètres est semé de pas moins d'une vingtaine de ralentisseurs hors norme. Placés dans des endroits dangereux et parfois en plein virage et distants de quelques mètres seulement l'un de l'autre, ces «dos de chameaux» engendrent d'énormes problèmes pour les usagers et particulièrement les transporteurs de voyageurs. Cette route connaît déjà des dégradations énormes. Après s'être rendu plusieurs fois en mairie pour alerter les élus sur le sujet, un transporteur de voyageurs a décidé de faire circuler une pétition pour donner du poids à ses revendications. «Car, estime-t-il, ces dos d'âne anarchiques et dangereusement délabrés occasionnent d'énormes dégâts à nos véhicules, c'est vraiment regrettable ! Il faut les enlever. Nous en voulons d'autres plus conformes aux normes exigées et dans des endroits plus appropriés». Cette pétition qui a recueilli 170 signatures ne porte que sur la suppression des ralentisseurs. «Si le problème ne sera pas résolu, on envisage d'enclencher une grève juste après la fête de l'Aïd el Adha ; ce qui va, certes, pénaliser les citoyens de la région et les priver de moyens de transport, mais on ne peut plus continuer à travailler dans ces conditions pénibles», affirme ce transporteur. Un message clair en attente de voir leur revendications satisfaites. Exhibant un document des dispositions du décret exécutif n°05-499 du 29 décembre 2005, qui définit l'usage des ralentisseurs et les conditions de leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation (publié dans le Journal officiel n°84 du 29 décembre 2005), un autre transporteur nous dira, que «la réglementation est pourtant claire à ce sujet. Hélas, ni la forme, ni les dimensions et ni les prescriptions techniques des ralentisseurs ne sont guère respectées ! ». Par ailleurs, plusieurs axes du réseau routier de la commune de Sebdou sont dans un état de délabrement avancé. Les usagers de certaines rues de la ville se plaignent quotidiennement de la dégradation chronique des routes, et ne cessent de critiquer les travaux mal faits. Dans plusieurs quartiers de la ville et même au centre-ville, le goudron commence à disparaître, faute d'entretien et de consolidation, laissant place à des nids de poule pour ne pas dire des crevasses. Comment peut-on expliquer des ouvrages d'art lessivés par les crues, d'autres sans entretien, dont le grand ouvrage d'art réalisé par la SEROR reliant la ville à Sidi Moussa.