C'est dans un climat, plus au moins, délétère, caractérisé, particulièrement, par une série de scandales, liés, notamment, au foncier et aux courses pour le leadership, qu'a été effectuée, hier, au siège de l'APC, l'installation d'un nouveau maire pour le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. D'obédience «Front El Moustaqbel», Tabagh Ali, deuxième vice-président de l'Assemblée populaire et communale, a été désigné maire de ladite municipalité. Il a, en substance, reconnu «la difficulté d'accepter une telle responsabilité, dans une conjoncture particulière», tout en promettant «de tout faire pour honorer la confiance placée en lui». Notons que son, désormais, prédécesseur a fait l'objet d'une mesure de suspension qui lui a été notifiée, officiellement, l'avant-veille, par la wilaya d'Oran. Ce triste manège inédit de maires, laisse perplexe et suscite la consternation de la population qui s'interroge sur le devenir, en termes de gestion, de leur commune. En effet, trois P/APC, sans compter l'intérim, se sont succédé, en l'espace de moins de trois ans, sans aller jusqu'au bout de leur mandat, à la tête de cette importante municipalité côtière, qui aspire à relancer le secteur névralgique du Tourisme, son principal poumon économique. Comble de l'ironie, chacun de ces maires a été choisi par les urnes, au grand dam des plus imperturbables des électeurs, lassés par des promesses de campagnes électorales et qui ne semblent plus, en toute vraisemblance, savoir à quel saint se vouer. Il importe de noter, dans ce même ordre d'idées, que ce malheureux état de faits n'est pas spécifique à la commune d'Aïn El Turck, puisque la désignation du P/APC de Bousfer, quelques mois auparavant, a également ? été entachée par de graves troubles, qui ont nécessité l'intervention des forces anti-émeutes de la Gendarmerie nationale pour disperser les manifestants en colère. Conduite par l'ex-wali d'Oran, une délégation spéciale composée, entre autres, des membres de la commission électorale, s'est même déplacée sur les lieux de cette manifestation pour tenter de calmer les esprits surchauffés et écouter les doléances des électeurs protestataires, qui aujourd'hui encore ne semblent, à priori, toujours pas satisfaits de la gestion de leur commune.