Il est de notoriété publique que l'état des routes situées à l'intérieur du tissu urbain de la ville de Constantine ne cesse de se dégrader au point que celles-ci ressemblent désormais à des pistes de douar, comme les ont décrites, hier, avec dépit des citoyens qui sont montés au créneau pour dénoncer cette situation. « Il est vrai, reconnaissent de nombreux citoyens de la ville qui nous ont contactés, que les grands chantiers qui ont été installés en plein tissu urbain, tels que celui du pont Transrhumel qui touche plusieurs quartiers, ou celui de la trémie à la cité Daksi qui perdure encore, et surtout les nombreux travaux réalisés dernièrement pour la déviation des réseaux d'eau, d'électricité et de gaz, sont pour beaucoup dans cet état de choses, mais il n'empêche que les rues et ruelles de notre belle ville ne sont pas loin de ressembler à des pistes de douar, mal entretenues, crevassées, l'asphalte érodé par les fuites continuelles des eaux potables et celles déversées par des tuyaux d'assainissement éclatés, des trottoirs défoncés ou tout simplement affaissés, etc. » Et on peut considérer, à juste titre, que c'est ce que pense l'opinion publique constantinoise en général, car il ne se passe pas un jour sans que des voix s'élèvent ici et là pour dénoncer cette situation qui participe pour beaucoup à la dégradation de leur cadre de vie. Et sur ce chapitre, ce sont les automobilistes, dont la mécanique est mise à mal par l'état des chaussées, et les taxis qui sillonnent chaque jour rues, ruelles et venelles des quartiers, qui se plaignent le plus de l'état de la chaussée, étant obligés de faire de grands détours pour protéger les pièces essentielles de leurs véhicules des secousses ou d'embardées qui pourraient leur être fatales. Hier encore, donc, plusieurs voix provenant des cités Daksi et de Oued El Had où perdure encore le chantier de la trémie ont résonné sur les ondes de la radio régionale pour dénoncer les désagréments causés par les creusements effectués par les différents opérateurs qui, «une fois leurs travaux achevés, partent sans prendre le soin de reboucher complètement les tranchées qu'ils avaient creusées», disent les plaignants. Et bonjour les accidents ! Et de se demander «jusqu'à quand cela va-t-il durer ? Qu'attendent les autorités locales, notamment les services de la mairie, pour lancer les opérations de goudronnage et d'aménagement urbain ?». Se voyant interpellé de front, le président de l'assemblée populaire communale de Constantine, M.Seifeddine Rihani, a été contraint de monter, lui aussi, au créneau pour répondre aux réclamations en disant simplement que les actions de remise en état et de goudronnage des rues seront lancées une fois les opérations de transferts et de connexions des réseaux divers complètement terminées. Et encore, a-t-il précisé, si les conditions atmosphériques sont favorables. « Nous n'attendons que l'annonce officielle de fin des travaux qui sera faite respectivement par les parties qui les sont lancés pour agir. Nous avons, a poursuivi le maire, élaboré les fiches techniques des rues qui feront l'objet de travaux d'entretien et nous sommes sur le point de signer les contrats avec les entreprises retenues à cet effet». Malgré les assurances du maire des citoyens se sont demandé «jusqu'à quand les opérateurs concernés vont-ils tenir en otage la population d'une ville qui doit faire face à des échéances importantes en organisant des évènements d'envergure internationale, telle que «Constantine: capitale de la culture arabe en 2015 ?». Etant persuadé de traduire l'inquiétude de tous les citoyens de la Ville des Ponts, un citoyen a déclaré: «Serons-nous au rendez-vous pour honorer les engagements pris par notre pays ?».