Les membres du Syndicat national des enseignants et chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) de l'hôpital Benbadis de Constantine qui ont organisé, hier, une journée de protestation, ont tenu au sein de l'établissement hospitalier une conférence de presse pour informer l'opinion publique sur les difficultés qu'ils rencontrent dans l'exercice de leurs fonctions. La présidente du SNECHU, Benahcène Karima, a commencé par justifier la journée de protestation en disant que ses adhérents ont arrêté tout travail de santé qui n'a pas de caractère urgent pour protester contre le silence de la direction face à leurs conditions de travail qui se dégradent constamment. Et d'expliquer «qu'en dépit des nombreuses démarches effectuées, la direction générale de l'hôpital tarde à réagir sérieusement pour apporter des améliorations à nos conditions de travail». Et quand on l'interpelle, «le directeur général essaie de nous faire patienter par des promesses qui ne sont jamais tenues», souligne-t-elle. Les conditions de travail lamentables ont été placées en tête de liste des récriminations avancées par le syndicat. «Elles sont devenues tout simplement insoutenables», a insisté la conférencière, en expliquant que ces conditions connaissent une dégradation de plus en plus importante. Et de citer le manque de consommables, de respirateurs pour la chirurgie, de protoxyde d'azote. Les bilans aussi. A ce propos, elle a cité l'arrêt de l'appareil d'IRM, du scanner ainsi que tous les examens biologiques, chose qui pousse les médecins à demander aux malades de se débrouiller, pour faire leurs bilans, à l'extérieur de l'hôpital. En second lieu, les membres du SNECHU ont soulevé le problème de l'absence de sécurité à l'intérieur de l'établissement, en signalant que plusieurs médecins ont été agressés de jour comme de nuit dans l'enceinte même de l'hôpital. «L'insécurité est totale», a déclaré le docteur Kitouni, membre du SNECHU, non sans ajouter la question de l'absence d'hygiène, en affirmant que «la saleté se trouve maintenant partout, à l'intérieur et à l'extérieur des services». Les conférenciers ont soulevé également la question de l'accès à l'hôpital et du stationnement des véhicules à l'intérieur, assurant que ce problème leur occasionne beaucoup de fatigue. «Il nous empêche sérieusement de travailler, car l'enseignant ne trouve plus de place où garer son véhicule pour aller dispenser les cours», dénoncent les syndicalistes. Le dernier point soulevé lors de cette conférence concerne le paiement des indemnités relatives à la prime de rendement qui demeure encore non réglées depuis 2011, ainsi que le reliquat de rappels afférents qui concernent les années 2008, 2009 et 2010.