Trouver, dès aujourd'hui, de nouvelles solutions pour fluidifier la circulation automobile, à Oran, devient, désormais, une impérieuse nécessité si l'on veut, vraiment, éviter que la ville ne soit, d'ici peu, complètement étranglée par son trafic. «C'est, dès à présent, qu'il faudrait agir, car dans quelques années, il sera trop tard et on ne pourra que constater l'ampleur des dégâts.» Le constat est fait par des responsables, chargés de la sécurité routière et de la voie publique, de la wilaya d'Oran. Les services de sécurité ont recensé 6 points noirs majeurs sur le territoire de la wilaya parmi lesquels, le rond-point Emir Abdelkader du 3ème boulevard périphérique, le rond- point Yaghmoracen-Aïn El Beïda, le rond-point Sidi M'hammed, l'intersection Boulevard de l'ANP-1er boulevard périphérique. Ces points noirs constituent, pour la circulation automobile, de véritables goulots d'étranglement. Un état de fait constaté, de manière particulière, au cours des dernières vacances de fin d'année, affirment les mêmes responsables. Pour prendre en charge cette problématique de la circulation automobile, à Oran, qui se corse, d'année en année, la réponse, préconisée par les pouvoirs publics, se doit d'être, à la fois, ciblée et globale. Augmenter le nombre d'ouvrages (trémies, échangeurs) aux points sensibles, prévoir de nouvelles aires de stationnement, délocaliser les gares routières, à l'extérieur du tissu urbain, et enfin renforcer et diversifier les modes de transports en commun (bus, tramway, métro, trains) sont autant d'actions prévues, dans la stratégie du ministère des Transports, exposée, récemment, à l'occasion de la visite du ministre, M. Amar Ghoul. Mais dans la pratique, force est de constater que cette stratégie peine à se concrétiser. L'exemple des parkings à étages illustre, parfaitement, cette difficulté de traduire les décisions en actions. De 2005 à 20013, deux walis se sont succédé à la tête de la capitale de l'Ouest, sans pouvoir arriver à concrétiser le programme des parkings à étages. Un programme devenu, aujourd'hui, plus que pressant, à cause de la constante croissance du parc automobile de la wilaya (plus de 450.000 véhicules sont immatriculés, à Oran), d'une part et de l'autre, l'entrée en service, en mai dernier de son tramway, qui, faut-il le rappeler, accapare un tracé de plus de 18 km de long, dans des zones névralgiques pour le trafic automobile. En effet, depuis l'ère de l'ancien wali Sekrane Tahar (2005-2010), les autorités locales avaient ce souci d'aérer la circulation, programmant la réalisation de parkings à étages, afin d'éviter les stationnements anarchiques, à l'intérieur du tissu urbain, pour éviter les interminables bouchons, qu'on a l'habitude de voir, à plusieurs endroits de la ville, particulièrement au centre-ville. Conscient de la situation, M. Sekrane avait, à l'époque, inscrit 3 projets de parkings à étages, à M'dina Jdida (budget de la wilaya), à Derb (privé) et sur la route du port, non loin de la direction des Transports (terrain de Sonelgaz). Cette option des parkings à étages répondait au souci des autorités locales d'optimiser l'usage des assiettes foncières, dont on soulignait régulièrement, à l'époque, le manque de disponibilité. Sur ces trois premiers projets, seuls deux ont connu un lancement des travaux, à savoir : les projet de M'dina Jdida et de Derb. Le troisième parking programmé n'a jamais été lancé pour des raisons qui demeurent inconnues, en dépit du fait que le site, en question, présente des qualités de choix, du fait de sa localisation non loin du port, sur la route de la corniche, et juste à l'entrée du centre-ville. Avec l'arrivée de M. Abdelmalek Boudiaf, à la tête de la wilaya (2010-13), le dossier des parkings a été, une nouvelle fois, rouvert, grâce, notamment, à une meilleure disponibilité du foncier, avec une vision réorientée, cette fois-ci, sur implication, plus franche, du secteur privé, pour la réalisation des ces projets. M. Abdelmalek Boudiaf avait estimé les besoins de la wilaya à, au moins, 7 parkings à étages. C'est ainsi que 4 nouveaux projets de parking viendront s'ajouter aux 3 parkings susmentionnés. Ces 4 infrastructures, toutes confiées à des opérateurs privés, sont situées à El Akid Lotfi (01), Haï El Yasmine (02) et près du pont Zabana. On peut constater que le choix des terrains des 4 projets répond au souci des autorités locales de prévoir, dès aujourd'hui, des solutions de stationnement pour la zone-est de la ville dont l'activité ne cesse de croître, sous l'effet d'une urbanisation, de plus en plus, soutenue.