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Les seules réformes qui en vaillent la peine
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 01 - 2014

J'ai des crises d'urticaires quand je lis qu'une organisation internationale se propose pour contrôler le bon fonctionnement des élections. Quelque soit le pays. Bien sûr, la confiance n'exclut pas le contrôle, mais en termes de manipulations des résultats, ils n'ont pas les mains très propres. Des cas de manipulations, comptage de voix, manuel ou à l'aide d'appareils électroniques ont marqué, en Europe comme aux Etats-Unis, ces consultations dites souveraines. Les bulletins, en 1974, en France, par exemple, furent soumis à un sévère tri dans certaines îles pour «booster » les résultats, pas trop tranchants, en métropole. Deux cents quarante-cinq mille bulletins, considérés douteux par certains analystes, entrainèrent la défaite de Mitterrand. Comme dans l'Etat de Floride où les ordinateurs se mirent, soudainement, à ne plus reconnaître les bons votes démocrates lors des présidentielles US de 2002, jetant les 29 grands électeurs - nombre décisif pour le résultat final - dans les bras républicains. C'est comme cela que le monde se paya la présidence de George W. Bush. Et ce qu'il en fit.
Dans les deux cas, pour garder la tête haute et toujours prétendre que la sanction des urnes est la manifestation de la démocratie, les doutes exprimés furent étouffés. Le recours à la Cour suprême fut un moment évoqué, jusqu'à ce que les politiques, des deux bords reviennent à des considérations plus terre à terre et fassent machine arrière. Considérations de prestige. «De quoi aurions-nous l'air, nous, la grande démocratie ? » Au malheureux candidat démocrate, M. Al Gore, fut attribué le Prix Nobel de la paix… pour avoir propagé, à coup de conférences à travers le monde, des évidences sur le mal environnement naturel. Pas politique ! Celui-là était déjà dans la trappe.
En France, il y eut un match revanche.
Il n'y eut pas de bis repetita.
L'honneur fut sauf. Un cas connu sur deux.
J'évoque ces deux cas parce que les représentants de ces pays - où se sont déroulés ces manipulations - vont analyser à la loupe le déroulement de nos présidentielles. Et vont douter des résultats. Quand ils oseront, hé bien, sortez-leur Giscard d'Estaing et Al Gore. Nous avons toujours été à bonne école. Ce n'est pas pour rien que le système des grands électeurs existe aux Etats-Unis. Il a été conçu pour écarter la piétaille dans la décision finale. Tous les bons constitutionnalistes vous le diront.
Et puis, osez en tant qu'individus d'un pays du tiers monde, ayez l'outrecuidance de prétendre vérifier la validité des résultats obtenus. Vous y aurez droit. Après tout, une élection au nord de l'hémisphère affecte votre vie. Et donc nos économies et nos vies. Tout comme les élections au Sud, affectent, en termes de complicité, les dirigeants du Nord.
Et proposez d'aller dans le sens d'un système pour nous surveiller les uns les autres pour garantir que le monde tourne rond et que la volonté populaire soit bien exprimée par les urnes. Sans bosses ni pansements ou mercurochrome.
Une nouvelle constitution ? Comme si les principes exigent d'être dépoussiérés alors qu'ils tombent sous le sens. L'équation est simple : Démocratie = alternance = projet de société contre projet de société. Ce n'est pas du sur mesure, une constitution. C'est du prêt-à-porter.
Quand on fait du sur mesure, vous ferez le bonheur des généraux égyptiens. Encore un. Et des Tunisiens … de porter au pouvoir un gouvernement qui leur garantisse la sécurité pour les touristes. Cela dit sans condescendance à l'égard de nos frères tunisiens enfermés, depuis des décennies, dans cette dépendance économique du tourisme quand les hommes formés, les intellectuels y foisonnent pour donner une autre forme de système, un autre projet au pays.
Que nous reste-t-il ?
Curieusement, le seul pays démocratique ils sont un peu moins de 11 millions d'habitants avec une densité de 349 personnes au km2 qui n'en fait pas grand tapage, est la Belgique. Là-bas, tout citoyen âgé de 18 ans est OBLIGE de voter. Au moins là, ils ne se retrouvent pas avec un texte de loi où des élus sont dits vainqueurs du scrutin avec une majorité de voix … de la moitié du corps électoral. Soit VINGT-CINQ POUR CENT des électeurs inscrits. Des textes, des députés ou des maires soldés, au rabais.
Ils font mieux encore les Belges, ils votent pour élire :
Un, la chambre des représentants,
Deux le sénat,
Trois, le parlement flamand,
Quatre, le parlement wallon,
Cinq, le parlement de Bruxelles-capitale,
Six, le parlement de la communauté germanophone.
Il faut le faire, vous ne trouvez pas ? Je n'en demande pas tant. Nous avons déjà l'élection présidentielle, de députés, de membres des AP Wilayas et maires et, apparemment, ça nous suffit.
Nous avons assez de casse-têtes pour nous en créer d'autres.
Retenons donc le plus important : l'obligation de vote.
A conditions que les résultats n'en soient pas manipulés.
Ajoutons, à cette sauce, un ingrédient : que les bulletins nuls soient décomptés pour indiquer le degré du rejet des candidats désignés par leurs partis.
Pour le bon déroulement du scrutin, les partis ont droit à des scrutateurs. Mais le citoyen en est exclu. Dès lors, il ne serait pas inintéressant d'envisager des scrutateurs citoyens. En d'autres termes, qualifier les membres des organisations non gouvernementales algériennes, de veiller, valider ou dénoncer le bon déroulement des élections.
Et après ça ? Après cela, il ne faudra pas se plaindre.
Comme l'écrivait l'excellent poète-chanteur Léo Ferré : «t'as voté, si t'as voté c'est que t'avais le choix, alors, alors, dém—de toi ».
Sauf votre respect, cher lecteur.


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