Statoil annonce qu'elle va commencer à envoyer des travailleurs expatriés vers l'Algérie, selon une dépêche de «Bloomberg», citant Lars Bacher, le vice-président exécutif de la compagnie, chargé du développement et la production internationale. Les étrangers reprendront «bientôt» le travail sur le projet gazier d'In Salah, a précisé Lars Bacher, dans une interview accordée à «Bloomberg». Cette déclaration intervient, une année, après l'attaque terroriste survenue dans le complexe «In Amenas», le 16 janvier 2013, et qui a fait 38 morts, dont 5 employés Statoil. La compagnie avait, alors, décidé de retirer son personnel. Par contre, «il faudra un peu plus longtemps pour obtenir le retour des expatriés, au complexe de In Amenas», a ajouté Bacher. Il affirme souhaiter que ce retour se fasse «au courant de cette année», expliquant que «cela dépendra de l'amélioration de la sécurité» sur le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas. Statoil va donc commencer à envoyer du personnel expatrié à Krechba et Hassi Moumène, deux zones à In Salah, selon le porte-parole de la compagnie, Knut Rostad, cité, également, par «Bloomberg». «À In Amenas, deux installations de production fonctionnent et une troisième unité est en attente de nouveaux équipements pour remplacer les pièces endommagées, dans l'attaque de l'année dernière», a également, précisé Lars Bacher. En novembre 2013, Statoil avait annoncé le retour, de «façon permanente», d'une quarantaine de ses employés expatriés, dont des Norvégiens et d'autres nationalités, sur à la base pétrolière de Hassi Messaoud. A cette époque, la compagnie était incapable de préciser une date de retour à In Salah où les «dispositifs sécuritaires» étaient jugés «meilleurs» qu'à In Amenas où ils étaient considérés comme «pas encore suffisants». Statoil a, également, supprimé son personnel étranger permanent en Libye, et évalue, actuellement, si elle a besoin de travailleurs expatriés, à plein temps, dans ce pays, affirme, encore, Lars Bacher. Statoil exploite les sites pétroliers «Mabrouk» et Murzuq' en Libye où elle produit environ 10.000 barils par jour de brut. La production moyenne de la compagnie était 12.300 barils par jour, en 2012, avant de devenir «instable», en 2013, en raison des troubles sécuritaires dans ce pays, a déclaré Rostad.