Les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck ont réussi, avant-hier, à repérer le garage à bateau où étaient séquestrées deux adolescentes et les libérer avec une grande célérité des griffes de leurs ravisseurs. Selon nos sources, la genèse de cette affaire, qui a suscité la consternation parmi la population du chef-lieu, remonte au début de la semaine en cours, lorsque les enquêteurs de la PJ ont été saisis par la mère de l'une des deux jeunes victimes, qui a signalé la disparition mystérieuse de sa fille âgée d'à peine 17 ans. Les investigations des enquêteurs de la police ont été déclenchées sur la base de maigres indices, fournis par la plaignante. La piste des ravisseurs a été finalement retrouvée grâce à un travail ardu, qui nécessité beaucoup de patience pour les éléments de la PJ. Nos sources indiquent que quatre malfaiteurs, des repris de justice traînant un lourd antécédent judiciaire, en l'occurrence Z.M., âgé de 22 ans, B.M., 25 ans, A.L.A., 21 ans et B.A., 25 ans, se sont attaqués aux deux adolescentes dans une rue de la municipalité de Mers El Kébir. Sous la menace de leurs armes blanches, ils les ont obligées à monter dans leur véhicule pour se rendre vers le chef-lieu de ladite daïra, où elles seront séquestrées dans un garage à bateau, situé en contrebas de l'Allée des Villas, non loin de la plage de Beau Séjour, dans la commune d'Aïn El Turck. Les deux jeunes filles ont subi les pires sévices sexuels lors de leur détention. Selon les mêmes sources, un véritable arsenal de guerre, composé de deux fusils à pompe, d'une épée et de deux coutelas, a été récupéré à l'issue de l'énergique et prompte intervention des éléments de la PJ de ladite sûreté de police. Les quatre mis en cause ont été présentés devant le magistrat instructeur sous les principaux chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, de séquestration, de viol et d'incitation à la prostitution de mineures et port d'armes prohibées. Au terme de leur audition, ils ont été placés en détention provisoire. Il importe de noter que ce lieu de séquestration devrait interpeller les autorités locales et ce, en ce qui concerne les autorisations de jouissance des garages à bateau jalonnant cette côte, qui sont cédés à la location, et dont un grand nombre s'est malheureusement transformé en un véritable fief et/ou refuge de délinquants.