Selon les dirigeants de l'ASBM, la délégation maghnaouie a vécu l'enfer à El-Amria lors du match CRBEA-ASBM. Ces derniers, tout en déplorant le traitement dont ils ont fait l'objet de la part des supporters et dirigeants du CRBEA, affirment que tout a basculé après que le referee eut accordé à quatre minutes de la fin un penalty aux frontaliers. «L'enjeu certes était de taille, car notre adversaire était tenu par l'obligation du résultat afin de se rapprocher du podium, mais on ne s'attendait guère à une telle réaction de la part des supporters et dirigeants d'El-Amria. Dès que l'arbitre siffla ce penalty en notre faveur suite au fauchage du joueur Berrezoug en pleine surface de réparation, une frange de pseudo-supporters a envahi le terrain pour agresser l'arbitre et nos joueurs. Heureusement que le service d'ordre était vigilant, en nous permettant de regagner les vestiaires sous haute protection. Après ces incidents, on croyait que le referee allait mettre fin aux débats, mais à la surprise générale et sous les menaces, il nous ordonna de reprendre la partie, chose que nous avons acceptée afin de ne pas perdre le match sur tapis vert. Mais vous devez imaginer dans quel état les joueurs ont repris le jeu. Le plus grave, c'est qu'une fois de retour sur le terrain, l'arbitre Benchehida est revenu sur sa décision en accordant un coup franc aux locaux au lieu du penalty qu'il avait sifflé avant l'envahissement du terrain. Allez comprendre quelque chose», dira avec amertume Hakki Abdelhamid, le président de section de l'ASBM. Suite à ces incidents, trois voitures appartenant aux dirigeants maghnaouis ainsi que le bus des joueurs ont été endommagés. Où va-t-on avec cette violence ? Tout ça pour une simple partie de football. L'instance régionale, et à sa tête le président Hadj Ahmed Bensekrane, devra prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir le bon déroulement des rencontres surtout celles où l'enjeu est de taille, sinon, et au train où vont les choses, l'on s'achemine vers une fin de saison à couteaux tirés.