La wilaya d'Oran compte tirer le maximum de profit de la visite du ministre des Travaux publics, prévue pour aujourd'hui, afin de booster les projets sectoriels dont elle est bénéficiaire, notamment les infrastructures routières structurantes, et par la même, obtenir les faveurs des instances centrales, quant à l'inscription de nouvelles grandes opérations. Un dense et non moins relevé (en termes de consistance des projets qui y sont portés) circuit a été proposé par la wilaya, de concert avec la DTP, à l'occasion de la mission de travail et d'inspection du ministre des TP, M. Farouk Chiali, qui, pour information, est un ingénieur de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse, ancien cadre supérieur du ministère des TP qu'il a rejoint, en 1976. C'est par le port d'Oran que le ministre devra entamer son périple, a-t-on appris, hier, auprès de la première responsable locale du secteur, Mme Djamila Belmegdad. Quatre projets, et non des moindres, figurent au menu de cette première étape de la visite. Il s'agit, en premier lieu, du projet «prêt à être lancé» d'extension du terminal à conteneurs en vue de répondre à l'augmentation du trafic de marchandises, au 2e port commercial du pays. Consistant en le remblaiement du plan existant, cet immense investissement de 11 milliards de dinars algériens (98 M) permettra à l'entreprise gestionnaire EPO de se doter d'un nouveau quai de 23,4 ha, pour recevoir les conteneurs. «Actuellement, ils envahissent tout le port et ce n'est pas normal. Ils doivent bénéficier d'un traitement homogène avec des terminaux fermés», avait souligné, dernièrement, le DG du Port d'Oran, pour qui, «il faut aussi anticiper l'arrivée de la future usine de Renault, située à Oued Tlélat.» A elle seule, Renault va générer plus d'un tiers du trafic annuel du port d'Oran, avec des conteneurs de pièces détachées, en provenance de Roumanie, d'où la nécessité d'un shift réservé. Il est, également, question de s'enquérir de l'avancement du projet, en cours, du confortement de la jetée de ce port, confié au groupement sino-algérien CHEC-ETRHB Haddad, ainsi que le projet d'empierrement du quai dit «Sénégal». Evidemment, le tant attendu projet de la pénétrante autoroutière, reliant le port d'Oran à l'autoroute Est-Ouest. S'étendant sur plus de 14 km, cette connexion expresse ralliera une partie du littoral de la wilaya et son arrière-territoire sur un profil à deux fois deux voies, et desservira, ainsi, les pôles économiques, le port d'Oran, les zones d'activités, etc. Ce projet qui sera concrétisé, en partenariat, avec une entreprise japonaise, prévoit la réalisation de tunnels routiers sur une distance de 7 km, de viaducs et autres jonctions avec l'autoroute Est-Ouest, pour atténuer la tension du trafic routier et contribuer à améliorer l'attractivité de la ville d'Oran. Selon une première évaluation, qui ne prend pas en compte les équipements de ventilation, l'éclairage, la vidéosurveillance des tunnels et les systèmes de signalisation, le coût de ce projet est estimé à près de 20 milliards de dinars. Le projet du 5e bd périphérique (ou la 2e Rocade-sud) est, également, concerné par cette visite. Mme Belmegdad fait savoir que les entreprises de réalisation ont été, récemment, retenues, au nombre de 9 dont 5 pour la partie «route» et 4 pour celle «ouvrages d'arts». Le lancement des travaux est prévu, dans les semaines à venir. Permettant de relier la partie-est de la ville à sa partie-ouest, ce tronçon de 21 km (douar Belgaid/El Kerma) assurera, en plus de sa fonction de transit, un rôle d'axe structurant de la zone d'expansion urbaine, industrielle et touristique de l'agglomération d'Oran, orientée dans la zone-est.