Plus de 4 milliards d'euros seront consacrés par le gouvernement algérien pour la modernisation et la mise à niveau des entreprises. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, à l'occasion de l'ouverture d'un forum économique algéro-portugais, organisé à l'hôtel El Aurassi, Alger. Contrairement aux «larmoiements» des industriels algériens qui se plaignent d'un «environnement économique défavorable», Amara Benyounès soutient, pour sa part, que toutes les conditions sont réunies aujourd'hui pour développer notre industrie. Mieux, le ministre soutient que l'Algérie bénéficie d'une «conjoncture favorable» en citant notamment la stabilité dont elle jouit, alors que son entourage immédiat est en proie à une fragilité politique et économique. Amara Benyounès citera également tous les chiffres favorables, décernés par le FMI à l'Algérie, avec notamment des prévisions de croissance allant jusqu'à 5% en 2014 en appelant au passage les entreprises portugaises à s'impliquer davantage pour développer l'industrie dans notre pays. Le ministre plaidera pour une «substitution de nos importations» par l'implication des entreprises portugaises dans le développement d'un tissu industriel algérien. «Le gouvernement envisage d'améliorer le climat des affaires», dira encore le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement sans donner d'autres précisions si ce n'est ce qui a été déjà promis dans le passé sur une «accessibilité» plus facile au foncier industriel. Il promet par ailleurs d'aider les entreprises privées à renforcer leurs capacités de production pour faire face à la concurrence internationale mais n'évoquera nullement les mécanismes qui pourraient être mis en place pour épauler toutes ces PME qui trouvent d'énormes difficultés à vendre leurs produits notamment en Europe, en dépit de l'accord d'association signé en 2005 avec l'Union européenne. Amara Benyounès, même s'il semblait animé de bonnes intentions, a parlé de «généralités» et a fait cependant beaucoup de promesses dans un secteur qui a besoin de règles claires et de décisions concrètes. De son côté, le vice-Premier ministre portugais Paulo Portas s'est montré extrêmement optimiste quant aux relations entre les deux pays. Le vice-Premier ministre, dont le pays a connu une grave récession, a évoqué une «complicité naturelle» entre l'Algérie et le Portugal, qui conduira inéluctablement vers un «partenariat multiforme, gagnant-gagnant». Il faut savoir que le Portugal a vendu en 2013 pour 529 millions d'euros à l'Algérie, soit une croissance de plus 23% par rapport à 2010. «Le Portugal veut exporter plus vers l'Algérie mais nous voulons également que les entreprises algériennes viennent investir dans notre pays», a fait savoir Paulo Portas qui souligne que le marché algérien est l'un des sept plus importants marchés du Portugal.