Caressant le rêve de disposer d'un logement décent depuis longtemps et las d'attendre de voir se concrétiser les promesses des pouvoirs publics, des habitants de la wilaya d'El-Tarf multiplient les appels envers qui de droit, observent des sit-in et bloquent des routes afin que soit mis fin à un calvaire qui n'a que trop duré, gâchant un peu la campagne électorale et obligeant les forces de sécurité à se déployer pour parer à toute éventualité. C'était le cas hier à Chébaïta Mokhtar où les 117 familles de la cité la SAS, dont les bâtisses datant de l'époque coloniale ont été démolies l'été passé et le report de leur relogement à la cité des 200 logements pour la troisième fois, ont menacé d'occuper ces logements sans attendre la finalisation des travaux qui traînent depuis longtemps. Devant le siège de la wilaya, ils étaient presque une centaine de personnes venues de Chihani à observer un sit-in. Ils affirment qu'ils se sont acquittés de leur quote-part de 4,2 millions de centimes pour disposer d'un logement rural depuis quatre ans, et malgré les décisions qui sont en leur possession, ils butent toujours sur l'épineux problème du foncier. Le même problème s'est posé avant-hier à Cheffia où, à cause du logement rural, le CW 105 a été bloqué à la circulation et auparavant, c'était la RN 44 à El-Kous dans la commune d'Echatt de connaître les mêmes soucis liés à la circulation, alors qu'à Kébouda, commune de Ben M'hidi, la base de COJAAL a été investie par d'ex-employés du consortium japonais qui réclamaient des heures supplémentaires non payées. Enfin, à la cité des 300 logements à Aïn Allem, commune de Dréan, après l'affaissement du parterre d'un appartement, les fissures dans de nombreux balcons et autres anomalies dans les appartements de cette cité livrée à ses bénéficiaires le mois de mai de l'année 2013, la grogne continue. Les habitants veulent être rassurés sur ces immeubles qui ne leur «inspirent plus confiance».