La cérémonie d'inauguration du Salon national de la valorisation des résultats de la Recherche scientifique, présidée par les deux ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, a été sanctionnée, hier, au palais des Expositions du Centre des Conventions d'Oran CCO, par la signature de deux conventions cadre pour tisser un pont de coopération entre les Laboratoires et les Agences de recherches et les partenaires économiques nationaux. La première convention a été paraphée par l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) et la DGRSDT (direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique) afin de «développer une structure de recherche et de développement, domiciliée dans cette entreprise industrielle». «Il s'agira d'accompagner l'ENIE, pour la mise en place d'une structure de développement technologique des industries électroniques. L'ENIE, pour sa part, constituera un terrain de stages pour les étudiants, en fin de cycle», précise le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cette convention cadre a pour objectif de «concrétiser les recherches scientifiques des chercheurs universitaires, dans le domaine de l'Industrie dont l'ENIE sera le partenaire des innovations et des expériences, afin d'arriver à un seuil important de développement et de stratégie des technologies de la filière électronique, l'énergie renouvelable, la fabrication des panneaux solaires, l'étalonnage, la calibration et la télémédecine». Une autre convention est en cours de préparation, entre l'ENIE et le Centre de développement des Technologies avancées (CDTA), pour la conception de caméras de surveillance et pour la mise en place d'une plate-forme de télémédecine. La deuxième convention a été signée, hier matin, entre l'Agence nationale pour la valorisation des résultats de la Recherche et du Développement technologique (ANVREDET) et l'ANSEJ. Cette convention porte sur l'accompagnement des étudiants diplômés, porteurs de projets. Le ministre a tenu a exhibé ses chiffres pour attester l'«essor» du secteur de la Recherche. Il existe 28.300 enseignants chercheurs et 2.315 chercheurs permanents qui sont impliqués dans l'exécution des programmes nationaux de recherche, touchant différents domaines stratégiques (Agriculture, Aquaculture, Energies renouvelables, TIC, Biotechnologies ). Un large programme de réalisations d'infrastructures est, aussi, en voie de concrétisation. Il concerne 25 nouveaux centres de recherche, 1.000 laboratoires, 5 unités de recherche, 7 plate-formes technologiques, 15 plateaux techniques d'analyses physico-chimiques, 20 centres de calcul intensif et 3 unités d'aide au diagnostic. Le ministre a, également, révélé que le nombre des publications internationales, de première catégorie, est passé de 11.000 à 35.000. L'Algérie est même leader en Sciences des matériaux, en Afrique, et à la 28ème place dans le monde. Il a, aussi, noté que le nombre des brevets a atteint 171, essentiellement, dans les Sciences et Technologies, au lieu de 41, il y a, à peine, quelques années. Deux brevets sont même passés du prototypage à l'exploitation industrielle. Le premier brevet concerne les lasers, alors que le second à trait à la gestion des déchets. 35 autres brevets sont en phase d'incubation par l'ANVREDET, dans le but de créer des PME issues de résultats de recherche, dans les technologies avancées. La ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, Mme Dalila Boudjemâa, a, pour sa part, a insisté sur la valorisation des résultats de la Recherche scientifique pour trouver des solutions aux défis rencontrés, sur le terrain, notamment en matière de dépollution et de préservation de l'Environnement. Elle a, ainsi, rappelé que son département ministériel a conclu, le 27 mars dernier, une convention cadre avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour le développement de la Recherche, dans le domaine de la protection et la préservation de l'Environnement, notamment, dans la gestion et la valorisation des déchets et la lutte contre les changements climatiques. A travers cette convention cadre, les deux ministères comptent, non seulement, valoriser les capacités et les expertises des centres de recherche, en matière de protection de l'Environnement, mais également, l'ouverture de nouvelles spécialités universitaires ayant des rapports directs avec l'aménagement du territoire, le cadre de vie du citoyen, ainsi que le recyclage des déchets solides.