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Le revers du Maidan
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 04 - 2014

Les Occidentaux ont très fortement poussé en Ukraine à ce que leurs médias appellent la «révolution du Maidan». On a fait tomber, au nom de cette révolution «spontanée», un gouvernement élu. Une des premières mesures des nouvelles autorités a consisté à remettre en cause le statut de la langue russe. Mesure «révolutionnaire» dont elles n'ont pas mesuré l'effet de répulsion qu'elle provoque chez les russophones du pays. Et l'est et le sud de l'Ukraine sont très fortement composés de russophones.
La «révolution» du Maidan s'est immédiatement dirigée dans le sens de la mise à feu du clivage ethnolinguistique ukrainien. Elle a désigné des perdants, très rapidement. Trop rapidement. Les Occidentaux ont gagné un coup sur Moscou… Mais le revers du Maidan n'a pas tardé à se manifester. La Crimée est désormais rattachée à la Russie tandis que l'Est et le Sud sont en ébullition et ne se reconnaissent pas dans la «révolution du Maidan». Les médias occidentaux avec leur propre prisme refusent d'admettre que ce qui vaut pour Kiev vaut également pour les autres régions du pays. Quand un pouvoir «révolutionnaire» s'installe, la légalité vacille au profit du rapport de forces. Une action révolutionnaire entraîne, par définition, une remise en cause des équilibres et ceux qui la mènent ne doivent pas s'attendre de voir ceux qui s'estiment lésés se contenter d'être des spectateurs.
Il n'y a aucune supériorité morale de ceux qui s'appuient sur les Occidentaux sur ceux qui regardent du côté de la Russie. Ils ont fait leur révolution, les russophones de l'Ukraine réagissent à leur tour. Ils font leur Maidan à eux. Dans un pays composé, il y avait un gros risque à jouer l'Ouest contre la Russie. La réussite de la «révolution du Maidan» supposait des perdants passifs. Il n'en est rien. Elle supposait aussi que la Russie - qui pense que les Occidentaux sont les chefs d'orchestre du «Maidan» - reste passive pour préserver ses «intérêts économiques». Il n'en est rien. Cette révolution « orange» butait sur la réalité sociologique de l'Ukraine. Elle la heurtait frontalement. La déstabilisation actuelle que connaît ce pays n'est donc pas une surprise. C'était même la situation la plus prévisible qui soit.
Une révolution n'est pas une promenade, c'est une sortie du cadre légal pour remettre en cause un ordre et en créer un nouveau. Et, on n'invente rien, ce nouvel ordre ne peut s'imposer que par la violence avant de se créer une nouvelle légalité. L'Ukraine est bien dans cet entre-deux. Un mouvement a été enclenché pour remettre en cause un ordre et rencontre une forte résistance. Or, le contexte ukrainien rend pratiquement impossible le recours à la violence pour imposer le nouvel ordre. Cela donne une révolution ratée. Le Maidan a créé son revers. Il n'a pas créé un nouvel ordre. Ou alors il ne le créera que dans une partie de l'Ukraine. Tout comme les russophones et Moscou ont vu dans Maidan un complot occidental, les gens de Kiev parlent de complot russe. C'est un dialogue de sourds. Le pays peut déraper vers la guerre civile, ce n'est pas une impossibilité. Ceux qui ont fait le Maidan ont cru faire une révolution, ils ont probablement perdu un pays.


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