Deux Marocains accusés de lien avec un réseau criminel international et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par les autorités de Rabat ont été remis aux services de la Sûreté nationale marocaine par les autorités algériennes, a annoncé jeudi un communiqué du ministère de l'Intérieur marocain. Les deux frères, Mohamed et Younès El Kihel, sont soupçonnés d'avoir des liens avec un réseau criminel de trafic international de drogue et impliqués dans des enlèvements et séquestration, meurtre et demande de rançon. Selon les autorités judiciaires marocaines, l'enquête diligentée par la Brigade nationale de la police judiciaire en étroite collaboration avec la DST marocaine, a mis en évidence la relation directe des suspects avec une affaire de rapt, séquestration, torture et meurtre avec préméditation perpétré dans la région de Benslimane, le 12 octobre 2013, outre l'implication présumée de l'un d'entre eux dans la tentative de meurtre par arme à feu survenue le 6 novembre 2013 à Casablanca. Le communiqué signale que les perquisitions du domicile d'un troisième suspect a Taza, qui se trouve en détention préventive dans le cadre de la même affaire, ont permis la saisie d'une kalachnikov et de deux chargeurs de 60 balles, ainsi que d'un pistolet de calibre 12 mm. Les deux frères, dont l'un a des antécédents judiciaires en France (vol à main armée), ainsi qu'un troisième suspect ont été présentés devant le Parquet général près la cour de Casablanca après l'achèvement de l'enquête. Selon la presse marocaine qui cite des sources policières proches de l'enquête, le réseau avait des ramifications en Algérie, ce qui aurait poussé les deux frères, qui étaient sous le coup d'un mandat d'arrêt international, de fuir vers ce pays. Les mêmes sources signalent que le chef du réseau résidait en France d'où il donnait ses directives pour la liquidation des membres d'autres réseaux rivaux. La presse marocaine indique en outre que les membres du réseau avaient commis plusieurs actes criminels sur le territoire français, notamment des vols à main armées dans plusieurs banques.