Fuyant la misère et des conditions de vie intenables, les migrants subsahariens continuent de traverser le Grand désert, en direction du nord du pays, malgré les dangers. Une expédition qui se termine, le plus souvent, en drame. Le dernier en date est celui de la découverte, dans le désert d'une trentaine de corps, sans vie, à la frontière algéro-nigérienne. En effet, sur une cinquantaine de migrants subsahariens portés disparus, depuis dimanche dernier, au moins trente corps, sans vie, ont été retrouvés, à la frontière algéro-nigérienne, après avoir été abandonnés par leurs passeurs, selon l'Agence Reuters'. Treize migrants, de nationalité nigérienne, ont été retrouvés morts, ce vendredi, dans le sud algérien, selon une source sécuritaire, à Niamey. Une information confirmée par Alat Mogaskia, préfet du département d'Arlit, dans le désert du Sahara, au nord du Niger. Ce même responsable a indiqué que 33 autres migrants, la majorité des femmes et des enfants, sont morts dans un autre endroit, en plein Sahara et leurs corps n'ont pas encore été retrouvés. Les forces de sécurité de l'Algérie et du Niger étaient à la recherche d'une cinquantaine de migrants clandestins, perdus dans le Sahara depuis, dimanche dernier. Les migrants ont été abandonnés par leurs passeurs dans une zone désertique située à la frontière entre les deux pays, a indiqué, mercredi, à l'agence de presse chinoise Xinhua', une source sécuritaire algérienne. Ce sont les autorités nigériennes qui ont, selon la même source, alerté leurs homologues algériennes de la disparition de ces quelque 50 migrants qui se dirigeaient vers l'Algérie, dont des femmes et des enfants. Une source sécuritaire nigérienne a indiqué, sous le sceau de l'anonymat, que ces migrants sont partis en direction de l'Algérie mais ils « ont péri à cause du manque d'eau et de nourriture » a-t-il affirmé. L'armée algérienne a, aussitôt, mobilisé ses troupes, notamment aéroportées, pour entreprendre des recherches, a confirmé la même source, qui ajoute que tout laisse à croire que ces migrants « ne sont pas parvenus jusqu'au territoire algérien et que la chance de les retrouver vivants s'amenuise, d'heure en heure, vu les conditions climatiques extrêmes, la chaleur et les vents de sable surtout, qui caractérisent le désert du Sahara, en cette période ». Début octobre 2013, plus de 90 personnes ont trouvé la mort dans leur voyage clandestin pour l'Algérie, selon les autorités nigériennes.