Pour commémorer la Journée mondiale de l'environnement, le mythique jardin public de Sidi Bel Abbès qui a beaucoup perdu de sa splendeur d'antan a été le lieu d'une cérémonie officielle qui a été rehaussée par la présence du wali Mr Hattab Mohamed et des autorités civiles et militaires. L'événement a aussi été l'occasion de présenter une étude pour la réhabilitation et le réaménagement du lac Sidi M'hamed Benali et le jardin public. Deux sujets qui en matière de l'environnement ont fait couler beaucoup d'encre et de salive et continuent de constituer une pierre angulaire pour les associations de défense de la nature et les amoureux de l'écologie. La première présentation d'une simulation en 3D d'une étude du lac Sidi M'Hamed Benali a comporté des critiques de fond de la part du premier responsable de la wilaya. Il a considéré que l'étude n'est qu'au stade de projet et devrait associer les associations de l'environnement, les élus et les citoyens soucieux de leur environnement. En finalité, la variante proposée par le bureau d'études Eco. Vert ne semble pas adoptée et ne représente qu'un premier jet vu les insuffisances qu'elle comporte par la négligence des impératifs de la préservation de la faune et la flore ainsi que l'équilibre du système écologique. Des corps étrangers, tel le béton armé, qui dérangent le caractère sauvage du site qui est proposé à être classé dans le patrimoine mondial des zones humides devraient être bannis de l'étude, a insisté le wali dans son intervention. Des matériaux adaptés à cet environnement fragile, tels le bois, la terre battue, devraient être choisis avant la finalisation de l'étude et le lancement du projet qui est inscrit dans le programme complémentaire accordé lors de la dernière visite du Premier ministre à Sidi Bel Abbès. La dernière expérience d'aménagement du lac qui a consommé la bagatelle de 7 milliards de centimes, a été une bourde en l'absence d'une étude réfléchie, croit-on savoir, surtout après la décision de mettre fin à tous les travaux déjà engagés. La seconde étude présentée était celle de l'aménagement du jardin public. Ce dossier a aussi fait l'objet de réserves et de remarques fondamentales dans la mesure où les segments proposés ont été superficiels. Le système d'arrosage est l'élément incontournable pour la réhabilitation du jardin public qui a beaucoup perdu de son éclat en verdure. L'étude a évoqué une réhabilitation du réseau d'arrosage sans pour autant préciser s'il s'agit de l'ancien hérité de l'ère coloniale ou celui qui a été installé il y a un peu plus d'une dizaine d'années par une entreprise pour un coût de 9 millions de dinars et qui n'a pas fonctionné. Pour ce projet, le wali a donné des instructions séance tenante dans le but de mûrir l'étude avec les parties qui maîtrisent le sujet pour le lancement du projet dans les meilleurs délais. Ce dernier a proposé le jardin d'essai d'Alger pour une éventuelle inspiration en soulignant que le jardin public de Sidi Bel Abbès en serait une copie en plus petit. Par ailleurs et dans le but d'encourager les citoyens à participer concrètement à la sauvegarde de l'environnement urbain, les lauréats du concours de la cité la plus propre et du balcon le mieux fleuri ont été honorés. La famille du sieur MECAIF Nacer qui réside à la Cité Mimosa du quartier populaire Sidi Djilali a bénéficié d'un téléviseur comme 1er prix. La cité 100 logements du quartier Adda Boudjellal a été élue la résidence la plu propre et a été gratifiée d'un équipement pour les loisirs des enfants. Il convient de signaler que le club de l'environnement du complexe de la jeunesse de Sidi Djilali a présenté un exposé scientifique conséquent sur le réchauffement climatique et les menaces qui pèsent sur notre planète par les dangers de la pollution dans ses diverses spécificités.