Depuis l'incident tragique dans le quartier de Carteaux qui a fait quatre morts d'une même famille suite à l'effondrement de leur habitation, Oran vit sous la tension des mouvements de protestation déclenchés dans les quartiers populaires menaçant ruine. Malgré les opérations de relogement menées ces derniers jours par les autorités locales, la protestation se poursuit pour les familles bénéficiaires des pré-affectations qui n'ont pas encore été relogées. C'est le cas d'une grande partie des habitants d'El-Hamri qui sont sortis samedi vers 18h dans la rue pour demander que leur dossier soit pris en charge. Le climat était tendu. Jeunes, homme et femmes, ont bloqué le 1er boulevard périphérique (Bd Colonel Benabderezzak) pendant des heures sous le regard des forces de l'ordre mobilisés sur place pour prévenir tout éventuel débordement, en signe de protestation contre le retard accusé dans leur relogement. Les manifestants ne veulent plus des promesses non tenues. Trois ans qu'ils détiennent ces pré-affectations, ils demandent maintenant les logements promis. Pour calmer les esprits, le wali est intervenu à la radio d'Oran pour annoncer le relogement de 2.200 familles, dont 1.100 familles habitant le vieux bâti avant le mois de ramadhan. Il s'est également engagé à reloger 1.087 autres familles habitant les quartiers populaires de Derb, El-Hamri, Medioni et neuf familles de Sidi El-Houari avant le mois d'août.