Le droit syndical et la gestion des conflits collectifs ont été les deux thèmes développés mercredi, lors d'une journée d'information et de sensibilisation, organisée par l'inspection du travail de la wilaya d'Oran et qui a vu la participation d'une soixantaine d'entreprises économiques représentées par les employeurs et les syndicats. M. Benchouiyah, l'inspecteur du travail, précise que selon les constats établis, la gestion des conflits collectifs, conformément à la loi 90-02, est négligée et cela s'explique par le non- respect de la procédure définie par la législation en vigueur. A travers ces journées, traitant de différents thèmes, l'inspection du travail tend à mieux faire connaître la réglementation, dans le but d'anticiper sur les conflits par le suivi des étapes définies par cette dernière. Concernant l'exercice du droit syndical tel que prévu par la loi 90-14, notre interlocuteur estime que la majorité des travailleurs méconnaissent ces droits et n'arrivent pas à créer leur propre représentation syndicale dont le but de permettre l'instauration d'un dialogue social, seule et unique voie pour permettre la stabilité et la pérennité de l'entreprise créatrice de richesse et d'emplois. Le même responsable souligne que selon les le constat établi par l'inspection du travail, on ne peut pas parler de grèves, mais plutôt de perturbations. Et par l'intervention soutenue des inspecteurs du travail, ces différends sont aplanis. Ces derniers ont dû intervenir dans une entreprise même durant des jours fériés, dans le but de débloquer la situation, a encore précisé notre source. Par les chiffres, il est constaté une décroissance du nombre de conflits, en raison de la présence des inspecteurs du travail sur le terrain et qui arrivent toujours à rapprocher les deux partenaires. Selon le même responsable, l'augmentation des salaires est la principale revendication à l'origine de la grande majorité des conflits constatés, alors que cette question peut être résolue à travers les négociations avec au préalable une convention collective liant les deux parties conformément à l'article 120 du code du travail et qui constitue « le parapluie » de l'entreprise. Aussi, l'inspecteur régional du travail, M. Bendib, abonde dans le même sens pour relever que plusieurs manquements sont observés dans divers domaines. Ceci dit, l'inspecteur du travail garant de la législation du travail rappelle à chaque fois la nécessité d'organiser des réunions périodiques entre l'employeur et le syndicat pour passer en revue toutes les questions concernant la vie de l'entreprise et dont la préservation de l'emploi et de l'outil de travail doit être le dénominateur commun. De ce fait, l'évaluation régulière doit être une constante, d'autant plus que le conseil de participation est représenté au sein du conseil d'administration. L'absence de ce dialogue se matérialise par des grèves sauvages dont les effets sont négatifs pour l'entreprise et le climat social au sein de cette dernière. Par conséquent, le droit à la grève doit s'exercer selon la loi, devait aussi préciser le même responsable, ceci à travers le respect de la procédure légale.