En ce temps, de sécheresse persistante, tous les moyens sont bons à prendre, pour parer à une urgence. Cela se vérifie avec le problème du déficit en AEP dont souffrent certaines localités de la wilaya de Tébessa, à commencer par le chef-lieu de wilaya par endroits. Ce qui a poussé les habitants à manifester leur mécontentement et ce, à plusieurs reprises. A ce sujet, le dernier déplacement du DG de l'Algérienne des eaux (ADE), dans cette wilaya s'inscrit justement dans la perspective de trouver des solutions, à travers un certain nombre de mesures d'urgence, à même d'atténuer la pression constatée concernant l'alimentation la population en eau potable. Faute de ressources superficielles d'eau, la wilaya de Tébessa puise de quoi elle a besoin en AEP, à partir des forages qui à eux seuls n'arrivent plus à combler la demande de plus en plus importante. Ainsi, le recours au transfert d'eau hors wilaya devient une nécessité absolue dans l'immédiat, les responsables du secteur ont ainsi opté pour cette solution, avec cette fois-ci, l'augmentation de la ration journalière du transfert qui passe à quelque 20.000 M 3l jour, en provenance du barrage d'Ain Dalia( w. Souk Ahras). C'est la décision prise par la direction générale de l'ADE, en plus d'autres moyens de distribution d'eau (citernes), une quantité parait-il suffisante, afin d'approvisionner les communes du nord de la wilaya, Ouenza, El Aouinet, Boukhadra ou encore El Meridj. Mais une partie de cet apport supplémentaire et indispensable sera acheminée vers la station de refoulement d'El Hammamet pour répondre au manque d'eau de la ville de Tébessa et sa périphérie, sachant qu'un minimum de 80.000 M3 étant nécessaire pour l'ensemble de la wilaya. Ce sont finalement, des mesures d'appoint pour remédier un tant soit peu, une crise d'AEP qui pour le moment demeure circonscrite et maitrisable, sauf que ce déficit risque de se poser davantage à moyen terme, notamment dans des villes comme Cheria et Bir El Ater, véritables points noirs, dans le sud de la wilaya. Les spécialistes du domaine de l'hydrologie et de l'hydrogéologie sont formels, la nappe d'eau, autrefois des réserves souterraines inépuisables, aujourd'hui le niveau de cette nappe a sensiblement baissé et donc n'est plus en mesure d'être exploitable et rentable. Autre solution prévue, mais qui dépend de la réalisation d'ouvrages hydriques, celui d'Oued Mellague, en premier et dont le taux d'avancement des travaux sont actuellement à 50%, selon les responsables de la DWH, d'autres projets de barrages sont en étude, à Ain Babouche et El Hakika, dans l'extrême sud de la wilaya de Tébessa.