Les Ghanéennes en veulent. Les Canadiennes n'en démordent pas. Les Américaines visent un autre titre. La lutte est d'ores et déjà ouverte. Mais les Finlandaises n'ont pas encore dit leur dernier mot. Les paris sont ouverts Après les hommes au Brésil, place aux footballeuses pour leur Mondial au Canada dès le 5 août prochain. Déjà, les clameurs se font de plus en plus fortes autour du Mondial canadien desU20 chez les dames. La Coupe du monde de football féminin des moins de 20 ans 2014en seraà sa septième édition depuis son institution en 2002 et qui a lieu tous les deux ans. Pour l'instant, quatre sites dans quatre provinces différentes sont d'ores et déjà retenus pour la compétition qui comptera quatre groupes de quatre équipes chacun répartis entre Edmonton, Moncton, Montréal et Toronto. Les préparatifs vont bon train pour que tout soit fin prêt le 5 août prochain, jour d'ouverture du mondial à Toronto. Dans les autres villes, la compétition se généralisera le lendemain au sein des groupes, en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé il n'y a pas très longtemps, par le responsable des tournois féminins de la FIFA et ses collaborateurs.La finale sera disputée à Montréal le 24 août dans le fameux stade olympique. Canada-Ghana en ouverture Le Ghana se trouve dans le groupe A avec le Canada pays organisateur, la Finlande et la RDP Corée. Le Nigéria le second pays africain en lice pour le titre mondial affrontera dans le groupe C, l'Angleterre, la République de Corée et le Mexique.Les USA et l'Allemagne, finalistes de l'édition 2012 se retrouvent dans le groupe B avec la Chine et le Brésil. Les villes d'Edmonton, Moncton et Montréal et Toronto ont été désignés pour abriter les rencontres de la compétition. Le Ghana et le Nigeria seront les deux représentants du continent africain pour le tournoi prévu au Canada du 5 au 24 août 2014. Les pays du Maghreb brillent par leur...absence. Car éliminés lors des étapes de qualification. Le Ghana, qui a participé à deux précédentes Coupes du Monde depuis sa première participation en 2008, devra jouer contre le pays hôte le Canada, la Finlande et la République populaire démocratique de Corée dans le Groupe A. Le Canada (huitième au classement de la FIFA) Le tirage au sort complet: Groupe A : CanadaGhana Finlande - RDP Corée Groupe B : Allemagne USA - RP Chine - Brésil Groupe C : Angleterre Corée Mexique - Nigéria Groupe D : Nouvelle Zélande ParaguayFrance - Costa Rica se retrouve au sein du groupe A, un groupe relativement faible complété par le Ghana (no 19), de la Corée du Nord (no 4) et de la Finlande (no 26). Après son match du 5 août contre le Ghana, l'équipe canadienne affrontera la Finlande à Toronto le 8 août et la Corée du Nord à Montréal le 12 août. Pour l'entraîneur de l'équipe canadienne Andrew Olivieri « c'est un bon groupe. Nous ne nous attendions pas à nous retrouver dans un groupe facile».Mais l'entraîneur ghanéen Bashir Hayford croit toutefois que « les Canadiennes ne devront pas sous-estimer sa formation lors du match d'ouverture ». LES AMERICAINES EN DANGER «Tous les yeux vont être tournés vers elles, a noté Hayford. Ça va être intimidant de jouer devant la foule. Mais nous aurons aussi des partisans à Toronto. Je sais qu'ils vont venir nous encourager et nous donner de l'énergie. Si nous pouvons l'emporter, nous allons pouvoir bâtir notre confiance pour les matchs suivants. Nous allons bien jouer». Le groupe B sera composé de l'Allemagne, les Etats-Unis, la Chine et le Brésil. L'Angleterre, la Corée du Sud, le Mexique et le Nigeria composeront le groupe C. Dans le groupe D, on retrouvera la Nouvelle-Zélande, le Paraguay, la France et le Costa Rica. Les Etats-Unis sont les champions en titre. Les Américaines ont défait l'Allemagne en finale au Japon en 2012. Si le Canada atteint la phase éliminatoire, il retrouvera soit les Américaines (no 1), les Allemandes (no 2) ou les Brésiliennes (no 3) lors des quarts de finale. «Ça va être tout un défi», admet l'entraineur canadien. Le meilleur résultat canadien a été une deuxième place acquise en 2002, quand le tournoi avait eu lieu à Edmonton, Victoria et Vancouver. Il s'agissait de la première édition de la Coupe du monde de soccer féminin des moins de 20 ans. Christine Sinclair avait alors reçu le ballon et le soulier d'or pour ses exploits. Elle avait marqué 10 buts en six matchs. Cette fois, les favorites locales formeront le Groupe A en compagnie du Ghana, de la surprenante Finlande et de la Corée du Nord, championnes en 2006. «On était très anxieux de savoir contre qui on allait jouer et à quel genre de groupe on aurait à faire, a lancé l'entraîneur du Canada, le Montréalais Andrew Olivieri. Mais comme il n'y a pas de groupes faciles, on ne s'attend à rien de facile pour les joueuses. On est content d'affronter des équipes différentes et ça va nous aider dans notre préparation». «La Corée du Nord a toujours de bonnes équipes, a poursuivi l'ancien gardien de l'Impact de Montréal. On a déjà joué contre elles. C'est clairement l'équipe la plus forte de notre groupe.» «Il ne faut jamais dire qu'on n'a pas de chances, a lancé Sylvie Béliveau, ancienne joueuse internationale et ex-entraîneuse de la formation nationale. Après la finale à Edmonton, ce fut plus ardu. On se rend compte que les autres pays évoluent et investissent davantage dans le soccer féminin. [...] Mais on a de bonnes chances de sortir du Groupe A.» LA FINLANDE POURRAIT De son côté, Marianne Miettinen, qui dirige le club finlandais, est heureuse de se retrouver dans le même groupe que l'équipe hôte. «C'est un groupe intéressant, a-t-elle analysé. Le Canada est une formation puissante, robuste, rapide, talentueuse et qui bataille ferme à chaque partie. Les joueuses du Ghana ont une bonne technique individuelle et sont créatives. Pour sa part, la Corée du Nord a aussi d'excellentes techniciennes. Elles sont petites, rapides et travaillent bien en équipe». «Quant à nous, nous sommes un groupe organisé qui s'inspire des valeurs de guerriers qui caractérisent le nord de la Finlande, a poursuivi Miettinen. Nous allons tout donner et jouer avec cœur à chaque seconde, ce qui nous a permis de nous démarquer au Championnat d'Europe. Notre objectif est de donner du fil à retordre à nos adversaires et nous serons difficiles à battre ». Les Américaines, trois fois championnes de ce tournoi, n'auront pas la tâche facile, puisqu'elles seront du Groupe B, aux côtés des Allemandes, deux fois médaillées d'or, des Chinoises, finalistes à deux occasions ainsi que les Brésiliennes, qui ont atteint les demi-finales trois fois. «Le Groupe B est excellent, a admis Olivieri. Si on sort de notre groupe, le match quart de finale sera très compliqué». Le Groupe C sera composé de l'Angleterre, de la Corée du Sud, du Mexique et du Nigéria, tandis que la Nouvelle-Zélande, le Paraguay, la France et le Costa Rica formeront le Groupe D. «Mis à part le Groupe B avec sa combinaison des Etats-Unis et de l'Allemagne, le reste des groupes est assez bien réparti, a remarqué Béliveau. Le fait d'avoir deux nations aussi populaires, qui font si bien en soccer féminin, dans le même groupe, ce sera fort intéressant pour les amateurs». La finale de la Coupe du monde de soccer féminin U20 aura lieu au Stade olympique, le 24 août. Au total, 10 matchs auront lieu à Montréal, dont les quatre affrontements du Groupe D mettant en vedette la Nouvelle-Zélande, le Paraguay, la France et le Costa Rica. «Ce sera une grande surprise, car je ne connais aucune des sélections que nous allons affronter, a avoué l'instructeur français, Gilles Eyguem. On va se concentrer essentiellement sur notre équipe afin de bien se préparer pour être à la hauteur de cet événement mondial». Le Canada disputera aussi une partie de la ronde préliminaire à l'ancien domicile des Expos de Montréal, face à la Corée du Nord. Le Brésil et l'Allemagne seront également en action au Stade olympique. Une rencontre quart de finale et une demi-finale seront de plus présentées à Montréal. Edmonton, Moncton et Toronto seront les autres villes hôtesses de la Coupe du monde U20, qui s'échelonnera sur 22 jours. «C'est un événement important pour le Canada, qui a remporté le bronze aux derniers Jeux olympiques de Londres en 2012, a rappelé Lydia Nserkera, première femme élue au sein du comité exécutif de la FIFA. C'est important pour le développement féminin, pour l'image de la femme dans le sport, pour l'intégration de la femme dans le sport et dans le monde en général».